Le gouvernement doit enfin siffler la fin de la partie.

Sauf à tomber dans la forfaiture, il n’a plus le choix. Son devoir est d’appliquer le droit des entreprises. Rien que le droit. Mais tout le droit. Si la SNCM est en cessation de paiement, son bilan doit être déposé. A défaut, les administrateurs ne risquent-ils pas d’engager leur propre responsabilité ? Y compris sur leurs biens personnels ? C’est cette loi d’airain qui s’applique à tous les entrepreneurs de France. Au nom de quoi l’Etat échapperait-il aux règles qu’il impose sans pitié aux autres.
Enfin, la situation de cette entreprise dégénère en bouffonnerie tragique. Les salariés ont des intérêts légitimes qu’ils ont parfaitement le droit de défendre, mais ils ne sont pas propriétaires de l’entreprise. Elle appartient aux Français, et le premier devoir du gouvernement est de défendre les intérêts des Français, de tous les Français.