3ème séance !
Point d’étape du Web Forum économique :  » Donner plus de souplesse, d’efficacité et de justice à l’action économique de l’Europe »

Faut-il encore croire au projet européen ? Certes, l’Union souffre des « non » français et néerlandais à la Constitution européenne en mai et juin 2005 qui confirment la période de doute que l’Union traverse. Néanmoins, il ne faut pas oublier qu’elle rend possible la paix, la stabilité démocratique et la prospérité sur notre continent. Il nous faut donc continuer la construction européenne mais avec les citoyens afin qu’ils assimilent l’importance de l’organisation dans le contexte mondial contemporain mais surtout qu’ils comprennent les compétences et l’efficacité des institutions bruxelloises.

Permettre à ceux qui le souhaitent d’avancer ensemble

Sans doute peut-on souligner que les facultés d’intégration de l’UE basées sur les traités existants ont atteint leurs limites. Cependant, les référendums récents concernant les adhésions ainsi que ceux relatifs au projet établissant une Constitution ont instauré un précédent qui consiste à associer les citoyens européens aux révisions significatives des traités. Ceci peut donc nous amener à réfléchir aux éventuels blocages qui pourront en découler.

– Faut-il alors envisager des initiatives de groupes pionniers disposés à se lancer dans des projets souhaités par leurs populations en dehors des coopérations renforcées trop contraignantes (ex : les accords de Schengen en 1985) ?

Réussir l’économie de la connaissance

Lors du Conseil de Lisbonne en mars 2000, l’objectif suivant a été fixé : faire de l’Union « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ». Quelles actions peut-on assigner à cet objectif ?

– Doit-on favoriser le rapprochement entre l’université et la recherche ?

-Faut-il renforcer la mise en concurrence des financements alloués à la recherche par le biais du programme cadre de recherche et de développement de la communauté européenne (PCRD) renforcé ?

– Faut-il oser développer un système universitaire capable de concurrencer les grands établissements supérieurs du monde ?

Donner à l’Union une stratégie énergétique

Des trois textes fondateurs de l’Union, deux étaient réservés à l’énergie : CECA et EURATOM. Mais surtout, aujourd’hui, le contexte mondial nous amène à nous arrêter sur la flambée des prix du gaz et du pétrole depuis 2005, ce qui revient à réfléchir sur les contraintes géopolitiques de ces marchés sachant que l’Union est dépendante (pour près de 50% de sa consommation en énergie).

– Que peut faire l’Union dans le domaine énergétique pour faire face à la situation mondiale ?

Rendre le budget européen équitable et tourné vers l’avenir

Face à la faiblesse de la croissance dans la zone euro (1,3% par an en moyenne depuis 2001) et aux conséquences financières de son élargissement, l’Union se voit aussi dotée d’un budget qui cristallise les tensions présentes lors des négociations au lieu d’un budget équitablement réparti.

– Doit-on remettre en question le fait qu’une grande part des crédits soit consacré à la PAC et à la politique régional qui se doit de soutenir le développement rural, à la solidarité entre les régions et le rattrapage économique des nouveaux Etats-membres (respectivement 45% et 34 % des crédits européens en 2004) ?

– Doit-on orienter le budget vers l’avenir : vers le soutien de la compétitivité ? vers la recherche ? autour de l’environnement ?

Refuser la concurrence fiscale déloyale

La concurrence fiscale permet aux systèmes peu efficaces de se moderniser or l’entrée dans le marché unique ainsi que l’élargissement de l’Union à l’Est amènent des questions nouvelles au sujet de la fiscalité.

– Une coopération fiscale permettrait-elle de conduire à une situation d’équilibre aujourd’hui menacée ?

– Peut-on envisager d’adopter des mesures particulières à l’endroit de pays qui se livrent à une concurrence fiscale débridée, alors qu’elles reçoivent de fortes aides l’Union ?

Nous attendons avec impatience vos commentaires !