C’est Patrick Gaugain, ancien enseignant devenu apiculteur, qui la transmet ! Installé à Valframbert, ce passionné des abeilles, possédant plus de 200 ruches et présentant ses produits sur le marché de Courteille, nous fait part de ses craintes quant à leur possible disparition…

La pollinisation des plantes à fleurs est en partie assurée par les abeilles, intermédiaires indispensables pour leur survie et pour la bonne santé de notre écosystème. Or, si ces dernières venaient à s’éteindre, les conséquences sanitaires et environnementales pourraient se révéler très inquiétantes. Depuis plusieurs années, la mortalité des abeilles mellifères est en constante augmentation, alors que leur production de miel décroît. A l’origine de ce malaise : la pollution croissante, l’utilisation excessive de pesticides et le changement du climat.

Apparue sur terre, il y a 45 millions d’années, les abeilles ont façonné Dame Nature, participant à l’éclosion de la vie végétale sophistiquée représentée par les plantes à fleurs. Nos destins respectifs sont d’autant plus liés que le miel, un des mets les plus anciens du monde, nous apporte ses vertus thérapeutiques, curatives et préventives. Les abeilles vivent en sociétés cohésives parfaitement organisées, permettant la cohabitation de trois catégories d’individus : la reine, les ouvrières et les mâles ou faux-bourdons. A la belle saison, la population moyenne d’une ruche représente près de 60 000 individus. La vigilance est donc de mise pour l’apiculteur s’il veut protéger ses mouches à miel et leur production des fléaux de la vie moderne. Des plantations nouvelles de haies, d’arbres et de plantes à fleurs pourraient contribuer au maintien et au développement des colonies.

Le sujet vous intéresse ? Si tel est le cas, vous pouvez vous rendre à la réunion d’information, ouverte à tous, relative aux mortalités anormales d’abeilles, de la constatation aux résultats d’analyses. Organisée par la section apicole du groupement de défense sanitaire du cheptel ornais, elle se déroulera samedi 2 février, à 14h30, au centre d’accueil « La Source », rue Loutreuil, à Sées (participation 3 €). Vous pourrez ensuite me faire part de votre avis !