L’annonce en mai de la fermeture anticipée de la maison d’arrêt d’Alençon suscite à la fois incompréhension et stupéfaction tant pour le personnel pénitentiaire que pour le Sénateur – Président du Conseil général Alain Lambert.

En effet, la logique voudrait que la fermeture de la maison d’arrêt d’Alençon ne précède pas l’ouverture de la maison centrale prévue fin 2011. Or il n’en n’est rien : En mai, le personnel a en effet appris qu’une période de deux ans d’intervalle laissera sans perspective à Alençon les 30 employés actuels de la maison d’arrêt, puisque cette fermeture serait finalement calée sur la date de mise en service de la nouvelle maison d’arrêt du Mans – Les Croisettes en juillet 2009, avec une ouverture programmée en janvier 2010.

En l’absence de toute concertation avec les organisations professionnelles représentatives, cette annonce pose donc à ce jour de nombreuses questions pour lesquelles le personnel est en droit d’attendre des réponses : quid du reclassement du personnel Alençonnais au Mans ou à Argentan et sous quelles conditions ? Quid de leurs familles ? De celles des détenus ? Et de la magistrature qui offre une justice de qualité et de proximité ?

Si la construction d’une nouvelle maison centrale à Pacé représente pour l’Orne et la Communauté urbaine un formidable atout au bénéfice du tissu économique local, il n’en demeure pas moins que la fuite forcée de 30 familles représente un véritable bouleversement pour un département comme l’Orne.

Enfin, le Département de l’Orne figurera, avec le Gers, parmi les deux seuls départements de France ne disposant plus d’une maison d’arrêt sur leur territoire. Cet état de fait est d’autant plus dommageable que la ville d’Alençon est aujourd’hui dotée d’un palais de justice qui offre aux citoyens une justice de proximité et de qualité.

Aussi, Alain Lambert, Sénateur et Président du Conseil général de l’Orne tient ; d’une part à renouveler son soutien inconditionnel à l’ensemble du personnel de la maison d’arrêt d’Alençon ; d’autre part à agir pour que la maison d’arrêt d’Alençon ne soit éventuellement fermée qu’à l’approche de l’ouverture du futur établissement pénitentiaire d’Alençon ; et, enfin, s’engage à poursuivre ses interventions au plus haut niveau du Ministère de la Justice pour que ce futur établissement soit également pourvu d’un quartier maison d’arrêt.