Laure Manaudou en larmes ! C’est le titre de l’article signé par Guillaume Serres pour le Figaro. Il nous raconte : « Visiblement touchée moralement après la finale du 100m dos, Laure Manaudou pourrait mettre un terme prématuré à ses Jeux Olympiques. » Comme nous ne faisons pas partie de ceux qui aboient avec les loups, trouvons à son intention les mots de réconfort qu’il faut pour l’encourager à poursuivre la compétition jusqu’au bout et montrer la championne qu’elle est. Qui dans sa vie n’a pas commis des erreurs ? Qui n’a jamais été tenté de céder au découragement ? Merci par avance de vos commentaires de réconfort et d’encouragement.

Guillaume Serres poursuit : « Laure Manaudou n’en peut plus. 8ème de la finale du 400m, sa course, lundi, la Française a également connu une grosse désillusion lors de la finale du 100m dos ce mardi. 7ème, au-delà de la minute (1’00 »10), à plus de deux secondes de la championne olympique Natalie Coughlin , la nageuse de Mulhouse s’est présentée en larmes au micro de France 2 : «Je suis déçue. Je me demande si ça vaut le coup de continuer. Je n’ai même pas envie de nager. Je ne sais pas. C’est vrai qu’il y a ma famille qui croit toujours en moi. C’est la seule chose qui peut m’encourager, donc, je verrai. C’est difficile de faire des courses et d’arriver 7ème ou 8ème. On verra…» Horter : «C’est mental»
Les mots sont brefs, mais tranchants. Manaudou a visiblement lâché mentalement. Nager n’est plus un plaisir, pourtant source de toutes les performances. Lionel Horter, son entraîneur interrogé par notre envoyée spéciale à Pékin, confirme. «Je n’ai pas vu Laure pour le moment donc je ne peux confirmer son forfait pour la suite des Jeux. Pour moi, elle est toujours inscrite sur le 200 dos. La finale est dans trois jours, on a donc encore le temps. Mais il ne faut pas se le cacher. Physiquement, elle est bien, mais moralement, elle est au fond du trou. Hier, elle aurait pu passer à l’aise. Le problème est mental. Il va falloir rebooster son orgueil.»
Philippe Lucas, son ancien mentor, ne voit pour sa part qu’une seule explication : «Cela me fait ni chaud ni froid. C’est triste pour l’athlète. Elle aurait pu terminer sa carrière sur des trucs extraordinaires. Après, il n’y a pas de secret. On ne fait pas tout et n’importe quoi en croyant qu’on va faire un one-man-show aux Jeux Olympiques. Il n’y a pas 50 000 explications. L’explication, c’est le travail, c’est tout. C’est le travail qui vous donne de la force, de la sérénité», a confié Philippe Lucas, présent à Pékin en tant qu’entraîneur de la Roumaine Camelia Potec, au micro de Canal +.
Difficile de savoir aujourd’hui où va celle qui restera quoiqu’il arrive la plus grande nageuse de l’histoire de la natation française. Retrait total des Jeux et retour précipité dans l’Hexagone ? Participation au 200m et exploit ? Retraite définitive des bassins ? Seule aujourd’hui Laure Manaudou possède la réponse.