collectivites_locales.jpg Ce sujet m’a suffisamment exaspéré au cours de ces dernières années pour me résoudre enfin à adopter une méthode efficace. Le débat financier entre l’Etat et les Collectivités Locales est devenu un dialogue de sourds. L’Etat nous rappelle qu’il est devenu le Premier contribuable français. Qu’il ne peut faire davantage. Ce qui n’est pas faux. Et les Collectivités courent, de leur côté, à la ruine attendu les réductions de compensations pour compétences transférées, et aussi le flot de prescriptions que ledit Etat continue imperturbablement d’inventer chaque jour engendrant des dépenses nouvelles au titre du handicap, de la dépendance ou autres missions. Dans cette impasse chacun à raison et tort. L’immense malentendu est lié aux deux vagues de décentralisation. Et surtout au fait que l’Etat s’autorise encore à prescrire dans les domaines qu’il a décentralisés. S’exonérant ainsi du seul précepte pourtant raisonnable du : qui commande paie ! Dès lors, j’ai pour ma part décidé de cesser le feu des accusations réciproques. Et chaque année, je facturerai aux contribuables toute la dérivée des dépenses qui auront été décidées à un autre niveau que celui de notre collectivité. Ainsi la responsabilité de chaque échelon territorial sera connue, lisible pour le contribuable. Et chacun devra assumer. C’est, selon moi, le seul moyen d’en finir avec cet interminable malentendu, de retrouver des relations sereines entre les différents échelons et de faire progresser la démocratie en révélant clairement à tous les Français qui a décidé de prélever davantage sur le fruit de leur travail.