Il semble qu’une controverse assez partiale s’invite imprudemment dans le débat public, à propos de la non-réouverture du Foyer « Les Sources » à Flers.

France 3 Basse Normandie en fait un papier sur son site, et la presse écrite également. Sans doute serait-il utile de revenir d’abord aux motifs qui ont conduit à la fermeture du foyer par décision du Préfet de l’Orne.

Qui peut s’accommoder de ce qui s’y est passé ? La Justice est saisie de faits dont le droit pénal donne des qualifications dont la gravité devrait faire frémir ceux qui jouent sur les mots avec la situation présente.

Pour ma part, j’assume les devoirs considérables qui me sont fixés par la loi, en qualité de Président de Conseil Général et dont personne n’a qualité pour m’en dispenser : garantir la protection des mineurs accueillis dans leur santé, leur sécurité, leur moralité et leur éducation, et ce au moyen de conditions optimales d’installation, d’organisation et de fonctionnement de l’établissement.

Ces exigences ne pouvaient être remplies par l’association Montjoie que dans le cadre d’une réouverture progressive, selon un format qui a été arrêté conjointement entre les services de l’Etat et du Département. Elle s’y refuse. C’est sa responsabilité.

Si cette association veut traduire le Conseil Général devant une juridiction administrative, je l’y attends de pied ferme. Pour ma part, je me réserve de l’appeler en garantie devant une autre juridiction afin qu’il soit recherché les responsabilités réelles de chacun sur les faits graves qui se sont produits avant la fermeture. Pour moi, je le dis calmement mais sans faiblesse : la protection de l’enfance n’est pas négociable !