J’ai lu, ici ou là, que mon intention de quitter la Présidence de la CCEN, si rien ne changeait, pourrait être interprété comme une forme de renoncement. Ce serait bien mal me connaitre. Le renoncement, l’hésitation, le défaitisme ne sont pas dans mes gènes. Je suis un combattant. Je continuerai donc, avec mon ami Jean-Claude Boulard, de mener le combat contre les normes de la manière qui nous semblera la plus efficace.

combat sumoEn 5 ans de présidence, j’ai essayé d’imprimer une doctrine accommodante, une méthode douce, un dialogue coopératif avec les administrations prescriptrices, considérant que l’on produit toujours de meilleurs fruits dans la concorde et le respect mutuel. Mais, si elles ne veulent consentir aucun effort, si elles s’obstinent à produire de la norme à tour de bras, en ignorant les principes les plus fondamentaux du droit, alors la lutte prendra une autre forme. Il s’agira de multiplier à l’infini les contentieux. D’opposer toutes les résistances, comme on sait le faire, face à tous les excès. Le Gouvernement et le Parlement, dans le prolongement de la volonté affirmée par le Président de la République de produire un « choc » de simplification, sont déterminés à imposer cette simplification. Les administrations peuvent trainer les pieds et essayer d’user la patience du politique et continuer leurs méthodes qui pénalisent la croissance et l’emploi. Dans cette hypothèse folle que je n’ose imaginer, ce ne seront plus seulement les normes qu’il faudra alors abroger, mais surtout les administrations qu’il faudra supprimer.