Ne pas subir, mais construire notre destin, telle est la philosophie qui nous rassemble et qui ne doit jamais cesser de nous mobiliser tous au service de notre département de l’Orne.

Des déclarations et prises de position nombreuses mettent en question l’avenir des départements ou des conseils généraux, selon leurs auteurs.

J’invite les Ornaises et les Ornais, leurs élus, leurs responsables politiques, économiques, sociaux, culturels et sportifs, à ne pas se laisser distraire ou intimider par ces débats institutionnels confus qui pourraient nous faire croire que notre avenir ne dépend pas de nous !

À la vérité, il ne dépend que de nous ! Avec les communes, les Départements sont les plus anciennes institutions locales de la République. Ce sont celles qui touchent au plus intime de l’humain, aux besoins les plus vitaux de nos concitoyens les plus fragiles.

On peut changer leur nom, les associer, prétendre les supprimer, les faire renaître, quel que soit le tour de magie inventé, les besoins auxquels ces institutions répondent devront toujours être satisfaits. Et notre seul devoir est de nous organiser pour accomplir nos missions dans l’unique souci de l’intérêt général, au meilleur rapport coût / efficacité. C’est aussi notre meilleure chance d’avenir.

C’est ce à quoi notre Conseil Général de l’Orne s’applique. Il le fait en étroite et confiante coopération avec le Conseil Régional, avec les Communautés et les Communes ornaises, dans un esprit d’équipe et de solidarité que beaucoup nous envient. Une convention importante, je le rappelle, nous lie à la Région. Nous venons, par ailleurs, de créer une Agence Technique Départementale, au service des communes et des intercommunalités.

Comme vous le voyez, nous n’avons donc pas besoin de lois pour nous inciter à nous écouter, à nous respecter, nous encourager mutuellement, nous pousser à l’entraide, nous secourir les uns les autres. Et les lois qui pourraient être votées n’auront pas raison de notre volonté de travailler tous ensemble, dans un esprit de concorde et de progrès.

Pour suivre, depuis 7 ans, les questions de réforme territoriale, au niveau national, avec tous les gouvernements, j’ai acquis une longue expérience de ces agitations. Je ne suis nullement inquiet par les annonces qui sont faites. Car, en la matière, il y a loin de la coupe aux lèvres. Mon seul souci est que vous ne vous désunissiez pas, que vous conserviez votre détermination à vous battre pour le développement et la réussite de l’Orne.

Surtout ne suspendez-rien ! Ne perdez aucun temps à attendre des changements qui ne viendront pas ou ne seront que progressifs et sur lesquels nous aurons infiniment plus de pouvoirs que nous le croyons, si nous le voulons !

Ma conviction est que l’avenir appartient toujours aux audacieux. Les bouleversements annoncés ne doivent pas nous inquiéter mais nous stimuler, nous amener à avancer à pas de géants vers des buts que nous aimerions atteindre car ils sont les nôtres, ceux dont nous rêvons, ceux dont nous nous sentons capables, et non ceux que l’on veut inventer pour nous dans les soupentes des ministères.

Je crois dans l’Orne. Je crois dans le Conseil Général de l’Orne. Je crois dans les communes, les intercommunalités ornaises, la Région. Je vous demande d’y croire autant que j’y crois moi-même. Et parce que nous y croirons, parce qui nous y croyons, parce que notre engagement est solidaire, indéfectible, rien ni personne ne pourra jamais nous empêcher de partager au service de nos concitoyens, les trésors de sagesse, de réflexion, de bon sens et d’honnêteté qui nous unissent.

Construisons, comme avant, tous ensemble, l’avenir de l’Orne.