La session d’été du Conseil départemental, la deuxième réunion plénière de l’année, s’est tenue ce matin. Elle a été consacrée aux votes du compte administratif et du budget supplémentaire. L’examen des comptes clôturés est plus important que les prévisions budgétaires.

En 2015, l’Orne a réussi à investir à hauteur de 60 M€, tout en limitant son recours à l’emprunt. Notre dette par habitant est en baisse (415€) et reste largement en-dessous de la moyenne des Départements de la même strate démographique (536 €). Quant à notre excédent disponible pour le budget supplémentaire, il se réduit. Et pour cause !

Alors que l’augmentation des recettes de fonctionnement ne couvre pas celle des dépenses, pourtant contenues au prix de nombreux efforts, l’effet de ciseaux ne cesse de s’accentuer au fil des ans, sous le coup de la progression continue des dépenses sociales et de la poursuite de la baisse des concours financiers et des compensations de l’Etat.

L’Etat nous impose des dépenses supplémentaires et réduit nos recettes. Soit le contraire de ce qu’il faudrait faire. Sans changement de paradigme, cette situation – pourtant maintes fois dénoncée – pourrait compromettre la soutenabilité du financement des allocations de solidarité.

Cette situation ne fait que déterminer plus encore les conseillers départementaux à défier la morosité ambiante en continuant à investir au meilleur niveau, au profit de territoire et de ses habitants. Près d’un million d’euros ont été votés pour poursuivre la réhabilitation de nos collèges. Et 1,5 M€ viendront s’ajouter au 8,6 M€ déjà inscrits au budget 2016 pour booster notre Plan Numérique Ornais, dont la mise en œuvre continue d’assurer la montée en débit de l’Internet, jusqu’au plus profond de nos campagnes. L’objectif d’achever le fibrage de 109 sous-répartiteurs téléphoniques fin 2017-début 2018, en partenariat avec les communes et intercommunalités, sera atteint : c’est là l’une des conditions pour que l’Orne – connectée ! – continue à s’affirmer comme une terre de projets et de réussite.

Dans la période d’incertitude que nous traversons, c’est la marche en avant qui nous sortira de l’impasse et non les tergiversations législatives qui donnent le sentiment d’une fin de règne.

Pendant que l’Etat patine, l’Orne avance.

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