Modéré n’oblige pas à être naïf

D’un naturel modéré, du moins, le croyais-je, en particulier en ces domaines sensibles du racisme, de l’antisémitisme de la xénophobie, j’avoue ne plus supporter les tartufferies de bons sentiments qui nous sont servies dans les radios, les télés et les journaux à longueur de journée.

Un terroriste est un criminel quelle que soit son origine

Un terroriste est un criminel dont les actes sont tout aussi abjects, que ses actes soient commis par un auteur issu de l’immigration ou non, se revendiquant d’une idéologie religieuse ou non. Qu’elle différence ? L’un aurait-il plus de circonstances atténuantes que l’autre ?  La peine maximale est la seule qui soit adaptée. Le fait qu’ils ressortent rarement vivants de leur monstrueuses opérations constitue chaque fois un soulagement.

Des semaines d’incroyables confusions de la pensée

Nous sortons de plusieurs semaines d’incroyables confusions de la pensée. Afin de ne pas stigmatiser les confessions (musulmanes) dont se réclament ces assassins, c’est la hiérarchie de la confession principale victime (catholique), qui s’est trouvée obligée de monter au front, pour apaiser les esprits, et éviter des règlements de compte, au sein de notre société. Comble du ridicule, le Cardinal de Paris diffusant un message de pardon et de miséricorde, s’est fait tancer pour avoir inséré quatre mots pouvant laisser transparaître son avis sur le mariage pour tous. Au diable le prêtre égorgé, les victimes du Bataclan et autres, la censure bien-pensante entendait dire elle-même le bien et le mal. La bruyante indignation s’est vite tue, lorsqu’il a été mesuré que sans la parole de l’église catholique, le pire devenait possible.

Les positions actuelles de l’Eglise ne sont pas toutes celles de ses fidèles

S’agissant de l’Eglise, je le dis tout net, tout en m’en reconnaissant membre, je ne partage pas toutes ses positions actuelles, sur toutes ces questions. Autant, son message est incontestable au plan doctrinal, à propos du refus de la haine et de la vengeance, autant il est inadapté au plan politique. Comment expliquer à une population pétrifiée de peur, à qui l’on dit qu’elle est en guerre, qu’elle devra tendre l’autre joue si elle est frappée sur la première ? Les hiérarques de l’église ne semblent pas écouter leurs fidèles plus que les hiérarques politiques, tant le discours officiel est étranger à la réalité. Sans doute vaudrait-il mieux s’en tenir à ce passage du nouveau testament : « Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu.

Les musulmans ne sont pas responsables des crimes, cela ne les érige pas pour autant en victimes

S’agissant des musulmans, je leur dis sans la moindre hésitation qu’il n’est pas question de les rendre responsables des crimes commis par des cinglés sous l’emprise d’assassins dissimulés derrière leur religion. Que nous pouvons leur en donner acte, selon la forme qu’ils jugeront la plus appropriée. Les autorités religieuses l’ont d’ailleurs bien fait. Mais cela ne pourra jamais aller jusqu’à leur tailler un statut de victimes. Ce ne sont pas les chrétiens qui sont responsables des morts de Daesh. La voix des musulmans modérés est trop faible. Une forme de repli identitaire semble leur laisser croire qu’ils peuvent laisser passer l’orage, en attendant de reprendre demain, leur conquête des esprits en recherche de spiritualité. Si tel était leur espoir, c’est à une guerre civile que nous devons nous préparer. Beaucoup a été fait pour prendre en compte les difficultés des minorités. Des milliards d’euros, sans la moindre reddition de compte, alimente des allocations sociales sans fond. Des principes d’égalité ont été affirmés en tous domaines. Encore faut-il bien comprendre qu’il ne s’agit pas de protections à la carte.

On n’est pas Français à la carte, c’est tout où rien

L’égalité hommes-femmes qui aboutit parfois à des absurdités s’applique aussi aux musulmans qu’ils le veuillent ou non. Ce sont les lois de la République qui ne sont pas divisibles. Alors disons la vérité, sans méchanceté, mais aussi sans hypocrisie. Ne cherchez pas de statut communautariste visant à obtenir des concessions au détriment de la loi commune, il violerait la Constitution. Je vous le dis avec la sincérité la plus grande. Vous n’avez d’autre choix que l’assimilation dans la République ou rejoindre d’autres pays au modèle communautariste admis. Toute autre promesse sera fallacieuse.

Le corps politique se dissimule dans le zèle anti-islamophobe pour masquer sa dérobade munichoise.

S’agissant du corps politique, il est pénétré de l’esprit munichois, prêt à se cacher derrière le plus fort, et à changer au gré des circonstances. Il ne veut rien voir, et ne croit pas à l’embrasement généralisé contre l’islam, qui est pourtant le risque le plus important du moment. Il préfère cultiver le zèle anti-islamophobe qui plait tant aux supposés intellectuels. Il met en péril les fidèles pacifiques de la religion musulmane qui seront les premières victimes de ce possible embrasement.

Les parangons de la bonne conscience ne vont tarder à exprimer leur indignation

Je me prépare à la bordée d’injures qui ne va pas manquer de s’abattre sur moi. Les médias, les professionnels de l’islamiquement correct, les parangons de la bonne conscience, ne vont pas manquer d’exprimer leur indignation. Je l’attends avec sérénité. J’ai exercé des fonctions internationales en droit qui m’ont permis de discuter posément de ces sujets, avec des confrères étrangers de toute confession. Nous étions en pleine communion de pensée. Et personne n’avait envie de rejoindre la religion de l’autre. Nous savions cependant sur quels fondements incontournables le dialogue des cultures et des droits était possible. Quand j’observe le discours politique actuel, d’où qu’il vienne, je ne perçois pas l’exigence de sincérité qui doit impérativement précéder le rétablissement du dialogue.

Tâchons d’éviter la surenchère de la présidentielle

Si nous n’avançons pas vite, la campagne présidentielle risque de donner lieu à une surenchère dont le seul effet sera d’attiser les passions et les rendre plus encore incompatibles.

 

Pour ma part, je ne me laisserai culpabiliser par aucun dévot de la bien-pensance.

 

Les masques de la bien-pensance