A l’instant où j’ai signé ma lettre de démission de Président de notre Conseil Départemental, ce qui a dominé ma pensée, c’est un sentiment de gratitude et de reconnaissance, à l’endroit de tous ceux qui m’ont permis de vivre tant d’années d’engagement. D’avoir servi du mieux que nous pouvions l’Orne et ses habitants. D’avoir partagé de grandes ambitions avec la volonté de les réaliser. La vie publique n’a pas son pareil pour nouer des relations d’exception, pour rassembler les bonnes volontés et offrir le meilleur à nos populations.

Après presque 30 années de fonctions exécutives, j’ai appris combien l’œuvre ne peut être que collective, que c’est seulement ensemble que nous pouvons écrire l’histoire de notre territoire, parce que les trophées individuels sont fugaces et ne résistent pas à l’épreuve du temps. C’est pourquoi ma reconnaissance est grande envers tous.

Je veille à tenir à distance toute nostalgie, car je sais qu’il existe une autre vie après celle que l’on mène parfois comme des robots. Après ma démission du Sénat, j’ai été profondément heureux de mon expérience à la Cour. Elle m’a été utile dans mes fonctions. J’y ai appris beaucoup.

Lors de ma réélection en 2015 au Conseil Départemental, j’avais annoncé que ce mandat serait celui de la transmission. Après deux années à la tête de notre Institution, depuis le renouvellement et la transformation de notre nouvelle assemblée, après avoir engagé plusieurs grands projets, l’heure m’a semblé arrivée de passer en douceur le témoin. Vivre, c’est choisir. Ce n’est pas rester prisonnier de ses habitudes, en attendant patiemment la fin. C’est changer avec douceur et sérénité.

Membre de l’assemblée départementale, je resterai jusqu’au terme du mandat que m’ont confié les électeurs pour mener à bien mon engagement et ma mission.

Chez nous, nous sommes discrets, mais nous avons le sens de la parole donnée. Cette transmission, que j’ai appelée de tous mes vœux, je suis heureux de pouvoir la réaliser avec sérénité, sans précipitation. Soyez assurés que je conserve mon cœur ouvert au bonheur de ce que nous avons partagé ensemble et de tout ce que nous pourrons encore construire demain.

Il s’agit d’une transition douce et très consensuelle pour servir, avant toute chose, les Ornais et notre beau département.