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« Le déficit porte un nom, c’est une lâcheté »

Plus qu’une citation, Alain Lambert en a fait son leitmotiv. Travailleur acharné, économiste appliqué et passionné, son passage à Bercy est une marque de reconnaissance et une consécration mérité pour le travail mené durant sa carrière politique. Du 17 juin 2002 au 31 mars 2004, il est nommé Ministre délégué au Budget et à la reforme budgétaire dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.

« Lambert, lui, c’est la rigueur en personne »

BFM l’avait décrit en ces termes et continua son portrait ainsi : « Devant les députés à l’Assemblée nationale, de sa voix tranquille, presque douce, l’ancien maire d’Alençon a lâché ce que personne ne veut entendre. Fermons les enveloppes, a-t-il dit, en préconisant un gel des dépenses publiques ». Voilà ce que représente le passage d’Alain Lambert au Ministère de l’Economie. Un homme droit, rigoureux, honnête et franc. Dérangeant pour certains, plein de bonnes idées et de fraîcheur pour d’autres, Alain Lambert a marqué de son empreinte Bercy.

« Un budget à la mode d’Alençon »

Son objectif, voire son obsession, « ramener le budget de la France à l’équilibre. » Pour cela, Alain Lambert a pu s’appuyer sur son expérience en tant que maire d’Alençon où le redressement budgétaire et le désendettement réussis de la Préfecture de l’Orne sont une référence nationale pour les villes de cette taille.

« Être traité de provincial est, pour moi, un compliment »

Notaire de profession et de cœur, il en a gardé ses bonnes habitudes et sa droiture. Ce qui le différencie de ses prédécesseurs, c’est son approche sur l’épineuse question du Budget. Pragmatique et proche du terrain, il considère « qu’être traité de provincial est un compliment ». Rigueur notariale, méthodes issues d’une réalité locale, voilà bien une façon étonnante et détonante de proposer des solutions au niveau national. Mais comme l’aime à le rappeler Alain Lambert, « ne jamais faire avec l’argent des autres ce qu’on ne ferait pas avec son propre argent », une maxime, à l’image de l’homme, pleine de bon sens.

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Budget 2003

Le budget proposé trace trois grandes lignes de force

  1. Un budget pour l’emploi et pour soutenir le dynamisme économique : c’est un budget pour la croissance
  2. Un budget qui traduise nos engagements politiques choisis par le suffrage des Français : c’est un budget de rupture
  3. Un budget pour renouveler en profondeur nos pratiques financières : c’est un budget de confiance
  • Lire le discours d’Alain Lambert devant l’Assemblée Nationale
  • Lire le discours d’Alain Lambert devant le Sénat

Budget 2004

3 points principaux ont guidé la construction de ce budget

  1. la recherche de l’efficacité et de la performance, condition de la maîtrise de la dépense publique
  2. l’adaptation de l’organisation des services aux besoins des usagers
  3. l’évolution vers une administration de service, particulièrement dans le domaine fiscal
  • Lire le discours d’Alain Lambert devant l’Assemblée Nationale
  • Lire le discours d’Alain Lambert devant le Sénat

Application de la LOLF

En Janvier 2004, Alain Lambert a présenté, avec plusieurs mois d’avance, la nouvelle architecture du budget de l’Etat.
Le budget de l’Etat se présentera désormais par politique publique, selon trois niveaux d’organisation budgétaire :

  1. à chaque politique publique correspond une mission
  2. les missions sont composées de programmes
  3. les programmes sont déclinés en actions