Le gouvernement libéral socialiste (eh oui, c’est possible là bas) du premier ministre belge Guy Verhofstadt a présenté mardi 11 Octobre, son 7ème budget consécutif en équilibre !

Celui de la France est en déficit depuis 30 ans ! J’ai honte. Je culpabilise. Je me dis que nous ne pouvons plus continuer. Qu’il nous faut désormais nous interdire cette facilité inadmissible qui consiste à renvoyer à nos enfants la facture de nos dépenses courantes.

Chaque candidat à la Présidentielle de 2007, digne d’être élu, doit prendre solennellement devant les Français, l’engagement de ramener nos comptes publics (toutes APU confondues) à l’équilibre en 5 ans, c’est-à-dire pendant la durée de la législature. En cas d’échec, il doit, par dignité, d’ores et déjà s’engager à ne pas solliciter le renouvellement de son mandat.

Que l’on ne me dise pas que c’est difficile à réaliser. Je le sais ! je pratique les comptes publics depuis 15 ans, sans interruption. Que l’on ne me dise pas que c’est impossible : j’affirme que c’est réalisable ! Cela suppose de stabiliser en valeur, c’est-à-dire en euros courants, toutes les dépenses publiques de quelque nature qu’elles soient. Cela suppose de ne pas réduire les recettes fiscales et sociales pendant la même période.

A l’instant du retour à l’équilibre, les intérêts de la dette chuteront immédiatement et offriront des marges de manoeuvres considérables pour mener des politiques audacieuses nouvelles. L’investissement public repartira comme aux plus grandes époques, les dépenses d’avenir supprimeront d’évidence les dépenses du passé. La France retrouvera confiance en elle, sortira de l’incantation pour étonner le monde par ses résultats. Il ne lui faut que 5 femmes et hommes déterminés et indéfectiblement liés pour se fixer ce challenge, et s’engager mutuellement à ne jamais renoncer à ce projet tant qu’il ne sera pas rejeté explicitement par électeurs. Ce qui ne se produira pas. J’en ai la profonde conviction. Tout le reste suivra et la confiance renaîtra d’elle-même.