Jean-Michel Baylet, Président du Parti Radical de Gauche (PRG) a accordé le 26 mai dernier au Figaro une Interview sur ses divergences fondamentales avec le Parti Socialiste. Quelques extraits, pour le plaisir des yeux : « Vouloir renationaliser EDF, c’est vraiment revenir à de vieilles lunes. Nous sommes en effet sortis des conneries du collectivisme depuis longtemps ! Je ne crois pas que ce soit pertinent ni en termes économiques, ni en termes politiques. Deuxièmement, reprendre le débat sur les 35 heures ne me paraît pas non plus une bonne chose. Sur ces deux points, je trouve que le Parti socialiste se fourvoie quant à son projet. » Quand on vous le dit ! Sur la dette, écoutez le encore :

« Le problème de la dette est un sujet très sérieux. Il va de soi qu’il faut plutôt réduire les dépenses que de les accentuer » Parfait ! On ne peut pas mieux dire. Sur la méthode retenez-bien sa recommandation : « Je pense que c’est anti-laïc que de vouloir tout de suite abroger, détruire ce qui a été fait par les majorités ou gouvernements précédents. En fait, on devrait moins légiférer et prendre plus de temps pour la concertation, élaborer de bonnes lois, et ensuite s’y tenir. Abroger par idéologie n’est pas une bonne chose, même si le problème des retraites reste entier et qu’il faudra intervenir. » Enfin, il termine en apothéose : «Je n’ai pas changé de position là-dessus. Je regrette en effet qu’une fraction du PS se laisse endormir par les sirènes de l’extrême gauche, qui se pose elle-même comme principe de ne pas gouverner. Les choses sont faciles quand il ne s’agit que du ministère de la démagogie ! Mais lorsqu’il s’agit de redresser le pays, c’est autre chose… » Comme me le dit mon voisin, un peu de gauche : « Quand il veut, il est vraiment bien ce Jean-Michel ! »

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