Il nous arrive tous d’oublier une parole dite ou un acte accompli depuis plusieurs années. Lorsqu’il s’agit de la monnaie commune à l’immense majorité des européens, l’Euro, il est préférable d’avoir une bonne mémoire et d’être entouré de gens qui en ont.

Je suis resté perplexe, hier, lorsque j’ai lu que notre Président avait déclaré qu’il n’était pour rien, pas plus que Madame Merkel, dans la révision du programme de stabilité en 2004/2005.

Si Madame Merkel n’était pas Chancelière, Nicolas Sarkozy était Ministre des Finances et plaidait haut et fort pour la nécessité de modifier ledit pacte de stabilité, très encouragé en cela par notre Direction du Trésor. Comme ce sont les mêmes collaborateurs qui l’accompagnent qu’à l’époque, on peut s’étonner qu’ils ne lui aient pas signalé cet oubli.

Le temps n’est pas à l’improvisation. Et l’assouplissement sollicité en 2004 a été une erreur que l’on paie très cher aujourd’hui.

Je vous joins Une coupure de presse du 6 juillet 2004 attestant de mon affirmation, et un un compte-rendu des faits marquants d’avril à septembre 2004, vous y lirez que le 22 septembre, l’alerte sur la Grèce était déjà lancée.

Alors, Mesdames et Messieurs les Hauts Dirigeants, rendez nous compte objectivement de votre administration ! N’hésitez pas à utiliser l’humilité, ce serait un premier pas pour gagner notre indulgence. :-). Il n’est pas impossible que vous en ayez besoin lorsque la course effrénée à l’endettement aura été revisitée.