La politique est souvent moquée pour son abus de paroles et son insuffisance de résultats. C’est souvent vrai mais pas toujours.

Ce matin, j’ai ressenti exactement le contraire. Invité par le Président d’Orne-Habitat Guy Monhée et le Député-Maire d’Alençon Joaquim Pueyo à la pose de 1ère pierre d’une réhabilitation dans le Quartier de Courteille à Alençon pour 82 logements, j’ai ressenti un grand bonheur en constatant combien la ténacité paie et combien elle participe à la construction de l’avenir pour le long terme.

GuynemerCe n’est pas toujours simple car les mandats d’élus sont à durée limitée et la conduite des dossiers de plus en plus longue.

Le Quartier Guynemer avait été souvent remis à plus tard ! Et depuis des décennies ! Tant le bâti était dégradé ! Les habitants s’estimaient mal aimés, jalousaient notamment les grands travaux menés sur Perseigne et ils le vivaient comme une sorte de désintérêt pour leur sort. J’avoue avoir longtemps culpabilisé ! Sans trop savoir, en revanche, comme relever le défi.

Alors Conseiller Général de ce canton, je m’étais convaincu, pour qu’il s’agisse d’un vrai défi, de proposer un projet d’une ambition architecturale supérieure à celle entrant généralement dans le modèle financier du logement social. Et c’est ainsi que, grâce à Christophe Bouscaud, mon directeur de cabinet de l’époque, j’ai fait la rencontre d’un talentueux architecte qui avait déjà pratiqué en secteur HLM, en Ile de France, des projets architecturaux de belle ambition. Les quolibets s’abattirent immédiatement sur moi ainsi qu’en témoigne la revue de presse du moment. Mais ils sont l’inévitable rançon de l’audace. Et dans ces cas là, il faut faire le dos rond et continuer sans se laisser désemparer.

J’ai remercié chaleureusement Orne-Habitat et le Maire d’Alençon d’avoir conservé l’ambition du projet et de le mettre en œuvre aujourd’hui.

Au final, il aura fallu 7 ans entre les 1ères réflexions et la pose de la 1ère pierre, mais la partie déjà réalisée témoigne déjà d’une belle promesse d’avenir.

Rien n’est plus gratifiant pour des élus que de voir se réaliser ce à quoi il sont cru et ce pourquoi ils se sont battus parfois contre une fatalité dominante. Et qu’il est aussi possible de travailler utilement ensemble sans être tous obligatoirement des mêmes idées.

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