Une crise violente secoue le monde occidental. N’est-elle pas plutôt une opportunité de redonner du sens à l’action politique ?

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Cette question toute simple mais essentielle concluait, ce mercredi, la présentation de mon livre, à l’Hôtel de l’Industrie à Paris. En effet, cet ouvrage, Déficits publics : la démocratie en danger, fruit d’une réflexion technique en matière de finances publiques était au coeur d’une rencontre-discussion organisée conjointement par le groupe Gestion Publique de ESP Europe Alumni et le pôle public de HEC Alumni. Avec la complicité décisive de mon ami Olivier Mousson que je remercie encore de son initiative.

Autant dire que des oreilles averties et intéressées étaient au rendez-vous avec un public majoritairement issu du monde privé, désireux de participer au redressement et au succès de notre pays.

J’en ai donc profité pour rappeler ce qui me sidérait, à savoir, entre autres, l’excès de normes et notre addiction, plus que dangereuse à la dépense publique que nous pensons synonyme de croissance et de développement. Elle crée surtout une dette abyssale, frein à notre dynamisme économique. Cette dette menace aussi le bien-être des jeunes générations qui vont devoir l’assumer.

J’ai ensuite évoqué le livre lui-même et les objectifs qu’il poursuivait :

1/offrir à chacun, une photographie sans complaisance, de la situation budgétaire de la France,
2/revenir très clairement aux racines du mal, expliquer au lecteur-citoyen pourquoi on en est arrivé là.
3/associer chaque citoyen au redressement de notre pays, en jouant la carte de la transparence et de la responsabilité.
4/inciter chacun à un optimisme de volonté en avançant des solutions très concrètes pour faire réussir la France : des comptes publics consolidés, la mise en pratique du principe du prescripteur-payeur, une attention portée à la loi de règlement, un outil précieux d’évaluation des politiques et dépenses publiques, une confiance renouvelée dans la LOLF, notre constitution financière, l’émergence de solidarités intergénérationnelles.

Cette crise qui nous frappe ne saurait justifier un repli sur soi. Le message que j’ai voulu adresser, ce mercredi soir, à l’Hôtel de l’Industrie me tient particulièrement à coeur : il est grand temps de redonner, ensemble, du sens à l’action politique.