Dans l’inspiration de Gérard Larcher, Président du Sénat, au regard des communes, sentiment que je partage, je m’autorise à prolonger son propos pour marquer de manière solennelle mon attachement à l’échelon départemental.

Le département est à son territoire, ce que la commune est au sien, c’est-à-dire le pilier de la République et de ses valeurs. Il est et restera la base de l’organisation territoriale au service du quotidien de ses administrés. Le repère départemental est d’autant plus important que les intercommunalités et les régions se sont élargies, que la démocratie de proximité et le service aux habitants en sont chamboulés.

Près d’un an après le vote de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe), loi qui s’est commuée en « charivari » territorial. Après la nouvelle carte des régions, en passant par la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM), sans oublier la modification des périmètres intercommunaux, jamais les collectivités territoriales n’auront connu de tels bouleversements, ni de chaos juridique et financier. Quatre changements en cinq ans constituent une irresponsabilité législative et réglementaire.

Les « intercommunalités XXL » roulent à tombeau ouvert vers l’abîme. Les nouvelles Régions, sans histoire commune, gaspilleront un mandat à s’auto-organiser, le président de la République, François Hollande devrait affirmer sa confiance dans les deux collectivités locales nées en 1789, la commune et le département, en leur manifestant publiquement cette confiance pour « remettre le pays sur la voie du redressement ».

Si la taille de deux à cinq départements de France n’est plus pertinente, ce n’est pas un motif pour les détruire tous. Puisque le législateur a ouvert la voie aux « communes nouvelles » sur la base de volontariat, pourquoi ne pas, tout simplement, ouvrir celle des « départements nouveaux » pour ceux qui le souhaitent.

Non, la proximité ne peut pas s’organiser du sommet !

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