Le journal Ouest-France, dans sa livraison de ce jour, fait état d’une protestation de la profession contre l’ouverture d’une formation délivrant le diplôme de pédicure-podologue. Rien de nouveau sous soleil, l’intérêt particulier peine à se hisser au niveau de l’intérêt général. Les procédures administratives ne nous intimident pas, nous sommes habitués, puisque c’est devenu l’écume des jours. Après l’Appel, il y a encore le Conseil d’Etat.

La profession semble vouloir nous enseigner la cohérence territoriale ! Ambitieux ! Malheureusement, les arguments suintent le corporatisme traditionnel. Le Président qui s’exprime exerce à Nantes, c’est dire s’il connait de près la situation de la Normandie et celle de l’Orne. J’ai un exemple personnel récent à lui communiquer. Parfaitement satisfait de mon praticien local, il me faut trois semaines pour un rendez-vous. À Paris, je l’obtiens dans la journée !

Je confirme en tous points les propos de Laurent Beauvais. Il est parfaitement exact que je l’ai absolument incité à passer outre l’avis syndical. Comme lui, je pense que l’on manquerait de cohérence à pleurnicher d’une part sur le fait que les étudiants fuiraient la Région, et d’autre part vouloir empêcher l’installation des formations supérieures. Je persiste donc, je signe et j’assume ! L’expérience de l’école de Kiné nous a beaucoup instruits sur la question. Il n’y avait pas de besoins, nous disait-on. Des milliers d’étudiants concourent aujourd’hui pour intégrer cette école.

Cette expérience nous permet d’accueillir les critiques d’aujourd’hui avec une tranquillité sereine. Nous verrons bien dans dix ans. La presse s’étonne parfois d’une baisse démographique dans notre département. CQFD : elle a sous les yeux l’exemple type de ceux qui cherchent à affaiblir le maintien des 18-25 ans qui sont précisément la tranche d’âge qui nous manque le plus.

L’Orne n’est pas timorée, couarde, pusillanime, elle ose, entreprend, et fonce à la conquête du futur !