Les Conseils Départementaux deviennent riches de nouveaux Présidents, jeunes, pétris de talents, doués d’une vision de l’avenir de leur territoire.

Aujourd’hui, j’ai eu la chance d’être invité par mon ami François Durovray, Président du Conseil Départemental de l’Essonne qui m’avait fait l’amitié de sa visite, dans l’Orne, en juillet dernier.

L’homme est humainement délicieux, et politiquement dense et construit. Quand j’utilise le vocable « politique », c’est évidemment au sens grec du terme, puisque nos échanges ont peu porté sur l’actualité partisane. Nous avons au contraire échangé sur les communautés humaines dont nous avons la charge, sur les territoires que nous administrons, sur cette relation intime entre les personnes et le terroir ou l’espace commun sur lequel ils partagent leurs vies. Sur les échelons territoriaux, leur pertinence, leur utilité, les services qu’ils rendent, le tissu démocratique qu’ils fertilisent. Le droit qui les régit. Les interactions qu’ils tissent. Leur gouvernance. La conciliation du temps long avec l’impératif démocratique de réponses rapides.

Rares sont les élus qui fondent leur action sur une réflexion approfondie. Je veux témoigner qu’une nouvelle génération éclot. Qu’elle sait pourquoi elle s’engage et comment il faut anticiper les équations du futur difficiles à résoudre. Une rencontre comme aujourd’hui est un bain de jouvence pour un vieil élu comme moi.

Je traverse l’Essonne plusieurs fois par semaine, sur l’autoroute A11, sans vraiment m’en apercevoir Dans mon imaginaire, il s’agissait d’un département totalement urbain, fragment d’un découpage territorial probablement administratif. Quelle erreur. Il s’agit, presque 50 ans après sa création, d’une sorte de France à l’échelle d’un département, composée de populations urbaines, périurbaines, rurales, de paysages somptueux, de centres de recherches, et de terres agricoles. Le tout s’organisant progressivement pour faire société ensemble.

La vision de François Durovray est constitutive d’une société à visage humain. D’une mosaïque de personnes et de pays différents mais tellement complémentaires. D’une communauté qui s’inscrit dans l’histoire en s’appuyant sur ses ressources pour inventer son futur puissamment boosté par les laboratoires peuplés de nombreux chercheurs localisés dans le département.

Oui, belle journée. En passant, une table qui vaut le détour, celle d’Aymeric Dreux, au « Bouche à oreille » à Boutervilliers près d’Etampes.

Puis la visite somptueuse du Domaine de Méréville. Un jardin exceptionnel. Un parc paysager prodigieux. A visiter absolument. Une signature végétale d’exception. Une vaste empreinte verte, poumon du territoire. Ce lieu est un univers fascinant par ses arbres, sa rivière, ses iles, ses lacs, cascades, ses fabriques, ses rochers. Il existe plusieurs clés pour décrypter l’art du jardin ou du parc. Il suffit de lire son histoire, de suivre le travail accompli, de découvrir le message dissimulé dans sa beauté. L’Essonne tient là un trésor inestimable qui organise une alliance cruciale avec le monde urbain.

L’Essonne a de la chance d’avoir un Président de la qualité de François Durovray, lequel m’est apparu passionné par sa fonction et l’avenir de son département.

Merci François.