Ce matin s’est tenue cette belle fête d’anniversaire !

L’Association des maires de l’Orne que j’ai eu l’honneur de présider pendant 20 ans célébrait ses 80 printemps ! 80 ans d’engagement et d’efficacité au service des maires, des collectivités ornaises, de nos territoires. À cette occasion, j’ai eu l’immense plaisir d’être désigné président honoraire de l’association.

J’ai souhaité remercier Alain Lenormand, mon excellent successeur de m’avoir élevé à l’honorariat, j’ai précisé combien la reconnaissance de ses pairs vaut plus que tout car c’est la reconnaissance de l’expérience. Cela a été pour moi l’occasion de dire que les 20 années passées à la présidence de l’AMO ont été un vrai bonheur, remerciant, à cette occasion, Odile Rolando et Sandrine Gaudré pour leur engagement au service des maires de notre département. J’ai voulu également rendre hommage aux maires de plusieurs générations car ils m’ont appris la diversité de l’action publique de proximité. Et ils m’ont fait confiance.

À l’invitation du président Alain Lenormand, je me suis appuyé sur quelques faits marquants de ces 20 ans.

En 1996, ce sont les 1ères Assises de l’intercommunalité. Voici plus de 20 ans.

L’objectif était d’éclairer les maires afin de leur offrir un maximum de chances de faire le meilleur choix, le choix d’une gestion moderne, en conciliant une gestion de proximité et une gestion appropriée au monde d’aujourd’hui.

Les questions que nous avons décortiquées étaient les suivantes : le processus de création, les financements, l’intégration fiscale.

Nous avions réfléchi au positionnement de l’intercommunalité selon qu’elle se situait en milieu rural, sans pôle central incontestable ou selon qu’elle faisait corps avec une ville petite ou moyenne. Nous avions mis en garde contre la course à l’intercommunalité de grandes tailles aux compétences excessives, au risque d’une centralisation rampante aux dépends de la proximité.

En 2011 avait lieu la réunion des maires et présidents suite à la loi RCT de décembre 2010.

Suite à l’entrée en vigueur de la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, l’AMO avait accompagné les élus locaux au cours de l’année 2011, dans l’élaboration du schéma départemental de coopération intercommunale. Deux réunions d’information avaient été proposées aux élus afin de leur apporter les éclairages nécessaires, au moment de prendre des décisions engageant l’avenir de leurs communes et de leurs intercommunalités.

Le 18 septembre 2014 s’est tenu le séminaire « communes nouvelles : une opportunité à l’aube de la nouvelle organisation territoriale ».

Il s’agissait d’une initiative conjointe avec Monsieur le préfet Jean-Christophe Moraud, la DGCL, l’AMF et le témoignage de M Chalopin, le maire de Baugé-en-Anjou.

Le dispositif des communes nouvelles avait été présenté. S’en suivra l’organisation d’une vingtaine de réunions dans le département, à l’invitation des élus intéressés par la création d’une commune nouvelle. Au 1er janvier 2017, 26 communes nouvelles, soit 394 communes existent en remplacement des 505 précédentes. Nous avions toujours affirmé que le volontariat serait toujours la meilleure voie pour l’évolution du paysage communal.

Enfin le 19 septembre 2015 était organisée une mobilisation nationale. Plusieurs centaines de maires s’étaient réunis au Conseil départemental de l’Orne contre les charges et l’inflation normative.

En guise de conclusion, j’ai exprimé toute ma gratitude, souhaité bon vent à l’AMO et à son président, exprimé une recommandation : anticiper, n’attendre jamais que la loi ou le règlement vienne nous obliger à des choix inappropriés. Le législateur, le pouvoir réglementaire ne savent produire que de l’uniformité alors que chaque commune, chaque territoire est unique. J’ai appelé à créer nous-mêmes notre propre organisation, pris l’exemple du Conseil départemental qui est au service et à la disposition des communes et intercommunalités pour répondre à leurs besoins grâce au concept d’Orne Métropole. Il offre tous les services des grandes métropoles, sans en avoir les inconvénients. Enfin, j’ai lancé une invitation vibrante à garder une grande ambition.