Très agréable moment que d’écouter, par hasard, l’interview donnée par Dominique Tibéri, à Florence Belkacem sur Radio Classique vendredi soir.

Il vante la qualité des produits locaux Ornais où depuis longtemps il se fournit. Il est d’ailleurs venu sur place, il y a quelques temps, et rencontré notre Président du Conseil Départemental de l’Orne, Christophe de Balorre.

Cette ITW en dit long sur la vision qu’ont les parisiens qui réfléchissent à la qualité de vie de leurs enfants. J’ai été frappé par l’importance qu’il donne à la traçabilité des produits, à leur qualité, leur authenticité. Par le fait qu’il existe une cuisine dans chaque école du 5ème arrondissement de Paris laquelle confectionne les repas cuisinés sur place. Il insiste sur la nécessité de vaincre l’inertie administrative qui ne jauge la qualité qu’à travers les circulaires.

S’agissant de notre croyance dans nos chances dans les produits locaux, je pense sincèrement que nous sous-estimons la demande. Les consommateurs achètent trop et mal. Trop cher. De mauvais produits. Sans origine. Ou ayant tellement voyagés qu’ils sont perdu leur saveur. Les centrales d’achat n’ont pas seulement vaincu la production et les producteurs mais aussi la qualité. Ils nous font manger de la cochonnerie. Ne nous laissons pas berner par ces petits marquis de la concurrence, nouvelle idéologie totalement inappropriée au domaine alimentaire. Nous voulons manger sain ! Nous voulons connaitre le producteur afin qu’il nous explique son produit, nous le présente, et nous dise les bienfaits qu’il nous apportera. La régulation du prix se fera sur la qualité et non sur la quantité comme aujourd’hui. Dans cette discipline de la qualité l’Orne a tous les atouts pour réussir. Nous devons en faire notre marque !

Pour revenir à l’ITW de Dominique Tibéri, dans sa partie politique, j’ai aimé sa distance au regard des appartenances partisanes. Sur ce point, soyons lucides, l’heure n’est plus au manichéisme, essayons de faire efficace sans jamais nous renier.

Enfin les ITW sont bonnes quand les questions sont bonnes. Je ne connais pas cette journaliste, mais je l’ai trouvée pertinente !