Parc_Elan.jpg Pardon aux internautes qui ne sont pas Ornais, mais la chronique quotidienne d’une controverse locale relative au financement du Parc des Expositions d’Alençon (appelé Parc Elan) vire au Clochemerlesque et l’église mérite d’être remise tranquillement au milieu du village.

Notre chef lieu de l’Orne, Alençon, est doté d’un parc expo construit dans les années 1970 dont la réhabilitation est couteuse. Le nouveau Maire d’Alençon souhaite que le Conseil Général vienne au financement à hauteur très élevée. Laissant entendre que, s’il ne le fait pas, ce doit être pour des motifs politiciens ou électoraux. Cette présentation est fallacieuse et ne vise probablement qu’à masquer un cruel manque d’expérience qui peut se comprendre à ce niveau récent de responsabiité.

La réalité est beaucoup plus simple et les débats en cours sur la réforme territoriale le montrent : chaque échelon territorial a ses missions à mener et ses propres équipements à financer. Si certaines responsabilités sont exercées en commun, tel le développement économique, d’autres comme l’entretien, la réhabilitation ou la reconstruction d’équipements restent à la charge de la collectivité propriétaire. Il en est ainsi des parcs expositions qui ne sont financés par AUCUN département de Basse-Normandie ou autres départements limitrophes.

Notre Conseil Général a voulu marquer son soutien par une subvention de 5% soit 560.000 euros. Même le Maire d’Alençon, comme tous ses amis politiques l’ont votée. S’ils avaient trouvé cette somme ridicule, ils pouvaient la refuser. Il est plus facile, mais moins glorieux, d’empocher et d’ensuite organiser sournoisement la controverse en faisant signer des communiqués vengeurs qui transforment la Cité des Ducs en Cité Clochemerle.

Pressentant la difficulté, j’avais très en amont, alerté le nouveau Maire sur l’impossibilité face à laquelle se trouverait le conseil Général de verser une subvention exceptionnellement élevée attendu le risque de précédent qu’elle pourrait engendrer, au moment où les ressources des départements sont mises à l’épreuve avec la montée des dépenses sanitaires et sociales et la réhabilitation de plus de 30 collèges à réaliser. C’est pourquoi, j’avais suggéré que la ville d’Alençon vende au département le théâtre (aujourd’hui utilisé par une association financée à parité par nos 2 collectivités), ce qui aurait eu pour mérite d’offrir de l’argent immédiatement disponible à l’agglomération d’Alençon, pour le fameux Parc Elan, sans solliciter le budget de fonctionnement du département qui n’a aucune marge de manœuvre.

Le Maire n’a rien voulu entendre sans que j’en connaisse le motif et n’en n’a jamais tenu informé aucun de ses collègues de la Communauté Urbaine, ce qui est plus troublant.

L’avenir du Parc Elan, tout comme celui de la ville chef lieu, ne se construira pas dans la polémique et la défausse de ses propres responsabilités sur les autres.

J’aime Alençon, j’y suis né, j’y vis, et j’en ferai ma dernière demeure. J’y ai été élu Maire 3 fois, fait unique dans l’histoire de la Cité, j’y ai créé une Communauté Urbaine, et le bilan de mon action sur le terrain pendant 20 ans est résumé dans un document en ligne sur mon site Internet. Chacun peut porter son propre jugement sur cette action. L’histoire le fera en son temps. Jamais, par honneur, par dignité, par affection, je ne pourrai m’accomoder du déclin de cette agglomération à laquelle j’ai consacré une si grande partie de ma vie. Je l’aiderai donc de toutes mes forces jusqu’à mes derniers jours. Encore faut-il que ceux qui en ont aujourd’hui la charge soient animés de volonté, de foi, et surtout de bonne volonté et de bonne foi pour rassembler au lieu de diviser, pour agir au lieu de pleurnicher. Pour voir grand au lieu de voir petit. Pour l’aimer assez cette belle ville d’Alençon pour la servir plutôt que s’en servir.

Allez hauts les cœurs et tout le monde sur le pont, au travail. Ensemble. Tous ensemble.