Sous ma plume cette affirmation a presque valeur de compliment, tellement il est su depuis toujours que je considère les déficits publics comme une lâcheté commise par les générations en âge de voter à l’endroit des générations suivantes.
Mais, mille fois mais ! Un déficit est undéficit solde et son seul examen ne nous renseigne que sur l’accroissement de la dette. Pas sur la cause qui peut être liée à un dérapage des dépenses ou à des moindres recettes. Or, sur l’exécution 2013, force est de constater que les dépenses ont plutôt été bien tenues puisqu’elles se sont élevées à 4,7 milliards d’euros de moins que la prévision. Certes, celle-ci pouvait être trop laxiste, mais ne boudons pas notre plaisir de constater enfin une absence de dérapage en dépense. Ne soyons pas non plus naïfs, la baisse du cout de la dette a largement aidé.
On peut s’étonner que le gouvernement ait oublié de s’en réjouir, à moins qu’il n’en ait pas été fier. Il est vrai que lundi était une journée maussade au lendemain des élections municipales. Le problème de l’année 2013, c’est la baisse des recettes. De plus de 8 milliards inférieures aux prévisions, elles démontrent que les impôts ne peuvent monter jusqu’au ciel et qu’il est imprudent d’en abuser. Cette exécution 2013 offre donc des enseignements précieux au commencement d’un nouveau gouvernement. Le secret de la réduction des déficits n’est pas dans l’augmentation continue des impôts. Il est dans la maitrise des dépenses. Aucune augmentation d’impôt ne peut couvrir les dérapages des dépenses, ni même corriger ceux des années précédentes.
C’est pourquoi la maitrise des dépenses est la clé de la réussite ou de l’échec du nouveau gouvernement. Elle est possible, c’est affaire de volonté et non de chance. C’est d’ailleurs le seul domaine où la volonté est la seule arme pour manifester l’autorité du politique et sa légitimité. Pour le reste les technocrates savent faire.
Dès les semaines qui viennent nous pourrons observer si l’accent est mis sur les déficits ou sur les dépenses. Les premiers sont une conséquence, les deuxièmes sont la cause !