L’immense avantage des sociétés carbonisées par les sunlights de l’actualité réside dans la rapidité avec laquelle elles passent d’une émotion à une autre, d’un mal à un autre, d’une peur à une autre. Hier la menace de la grippe aviaire paralysait d’angoisse. La baisse de la consommation de volailles menaçait un secteur entier de l’économie. Le chicungunia tuait et mettait en danger des milliers de vies humaines. De ces problèmes qui ne sont hélas pas réglés, il ne reste plus rien aux nouvelles. Le CPE a pris possession de tous les esprits. Il précipite des opposants dans la rue, et met en péril le gouvernement. Laissant les observateurs étrangers pantois face à un pays (la France) qui se croyait grand et fort et dont la déprime fait hésiter entre rire et pleurer.