Dans un entretien au Journal du Dimanche, Michèle revendique sa liberté de parole et d’action et prévient que « personne ne la fera taire ! ». Pourquoi diable, le ferait-on ? Elle assure qu’elle « ne veut pas penser que Nicolas Sarkozy soit derrière cela ». J’imagine que « cela » veut dire le petit chahut qu’elle a, elle-même et absolument toute seule, déclenché au Conseil National de l’UMP. Le Premier Ministre, lui même, mieux inspiré, ne s’est attiré aucune inimitié, tout en diffusant sa petite musique différente. Qu’elle se rassure, il n’y a aucun doute sur le fait qu’il n’était venu à l’idée de personne de lui être désagréable d’autant que les images confirment qu’au départ son accueil a été chaleureux et ses premiers mots bien accueillis. Encore une fois c’est elle, et elle-seule, qui s’est mise l’auditoire à dos, et personne d’autre. Quant à vouloir la « faire taire », là encore, ce n’est venu à l’idée de personne. L’enjeu n’est d’ailleurs pas tant de parler, c’est toujours le plus facile. Mais de se faire entendre ! Or cela suppose d’abord de dire des choses qui intéressent les Français, qui éclairent leur avenir, traitent de sujets concrets de leur vie quotidienne et apaisent leurs peurs. Les histoires internes d’appareil politique : non seulement ils s’en moquent mais ils ne les supportent plus ! Voilà pourquoi, d’interdire de parler, il ne s’agit point, encore faut-il le faire à bon escient ! A bon entendeur …