Les agents publics représentent la principale dépense mais aussi et surtout la principale richesse de l’Etat. Plus ce capital humain sera valorisé, plus il s’adaptera aux évolutions de notre société et aux nouvelles missions que la puissance publique s’assigne et plus la France aura de chance de réussir. Mais avouons cependant que le plus gros employeur de France a d’immenses progrès à faire en matière de gestion de ses ressources humaines. La tâche est rude : plus de 2 millions de fonctionnaires en 900 corps. Le système actuel est engoncé dans une rigidité et une complexité étouffantes qui empêchent la mobilité des agents et la souplesse des recrutements. Les objectifs de la LOLF ne peuvent pas être atteints dans ces conditions car les responsables de programmes n’ont pas de latitude pour choisir leurs collaborateurs. C’est la raison pour laquelle je me prépare à déposer une proposition de loi au Sénat visant à adapter notre fonction publique à la nouvelle manière de faire fonctionner l’Etat. J’en ai donné les grandes lignes dans l’intervention que j’ai faite en séance publique hier lors du débat budgétaire sur les effectifs de la fonction publique. Merci de me donner votre avis.

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L’idée que je défends est de regrouper la nébuleuse actuelle qui comprend 900 corps de l’Etat au sein d’une trentaine de cadres statutaires élargis. Chaque cadre statutaire se situerait à l’intersection d’une grande filière professionnelle. L’appartenance à un cadre garantirait aux agents des règles communes de déroulement de carrière et une vocation à occuper de nombreux emplois. Au-delà d’une simplification de gestion considérable, une telle réforme me laisse l’espoir de voir le dialogue social rénové car délivré des questions corporatives de carrières et de statuts. Il laisserait place à un vrai dialogue social centré sur les sujets propres au fonctionnement des services. Cette réforme serait aussi un moyen pour les ministères d’exercer une véritable fonction de ressources humaines et de management qui n’est pas possible aujourd’hui. J’espère voir ainsi la fonction publique s’engager résolument sur la voie qui lui est offerte par la LOLF.