Je suis harcelé par la presse jusqu’à Singapour, au milieu de la nuit, afin de connaître le motif de mon recours. Je me demande bien comment cette information a pu fuiter car je n’ai, pour ma part, pas communiqué sur le sujet. Ma demande est simple : elle vise à enrichir la jurisprudence sur les méthodes de réinscription d’office des électeurs la veille du scrutin, à l’initiative du Secrétaire Général de la Préfecture. Chacun sait combien il est difficile de réunir, lors d’une partielle, 25 % de suffrages des électeurs inscrits. Si la tâche est rendue plus ardue encore, en ajoutant des inscrits la veille des élections, l’exercice du 1er tour devient alors impossible. Les candidats prennent leurs contacts auprès des électeurs à partir des listes électorales tenues par les mairies. Comment faire pour ceux qui sont inscrits d’office au dernier moment ? Sans qu’ils en soient informés ? Bref, tout cela n’est pas grave. Pour ma part, j’ai exclusivement souhaité faire progresser le droit en la matière. Et surtout éviter, pour l’avenir, que les pratiques administratives visent davantage à protéger juridiquement les fonctionnaires que servir la démocratie, c’est à dire les électeurs et les candidats. Sans parler du gaspillage d’argent public. Attendons tranquillement le résultat, et surtout passons à autre chose, car cela ne peut franchement intéresser que les juristes. Le sort de l’élection est désormais scellé. C’est d’ailleurs pour ne pas interférer sur le résultat que je n’ai déposé mon recours que la veille du 2nd tour.