La seule originalité du congrès des socialistes aura été de doubler la durée de la célèbre course d’automobiles. Chacun sent bien cependant que la compétition ne fait que commencer et que la suite pourrait ne pas être rose !

Sur la forme, on nous avait promis du sang. Ce fut un petit filet d’eau tiède. La synthèse, la synthèse, se sont contentés de chanter en choeur les candidats à la candidature. La synthèse de quoi ? Peu importe ! L’essentiel étant de sauver les apparences de l’unité, en attendant la grande explication : le choix du candidat socialiste à l’élection présidentielle.

Sur le terrain des idées, c’est une ligne d’une ringardise affligeante et économiquement dangereuse qui ressort : impôts nouveaux y compris sur les salaires, généralisation des 35 heures, augmentation généralisée des salaires, interdiction des licenciements, abrogation des lois sur les retraites, sur l’ouverture du capital d’EDF, etc. Quant à la construction européenne, on ne sait plus si c’est la ligne Fabius ou celle d’Hollande qui l’emporte. Arlette et Besancenot ont du souci à se faire : ils sont presque menacés sur leur gauche. Quant à Madame Buffet, elle ne doit plus savoir à quel saint se vouer.

Avec un programme comme celui-là, au moins les Français auront le choix. Il leur est proposé tout simplement de réinventer l’économie post- soviétique. A la française bien sûr. Vous savez, ces spécialités dont nous sommes généralement si fiers, que nous offrons à nos partenaires du monde entier, lesquels nous rient au nez en se réjouissant de nous voir nous enfoncer pour mieux nous ravir nos emplois et nos activités.

Je ne me réjouis pas de ces choix qui laissent nos compatriotes rêver d’un monde qui n’existe pas et qui, s’il était tenté, mènerait notre pays et ses habitants à la ruine et au décrochage définitif. « François Mitterrand, réveille-toi, ils sont devenus fous ! »