Laurent Bervas semble confondre Blog et sommation interpellative. Voilà qu’il me somme, comme quelques autres, de répondre par oui ou par non à l’accusation de malhonnêteté qu’il prononce contre Messieurs Aeschlimann et Pasqua. Pour ma part, je n’ai nullement l’intention de céder à ce type d’interrogatoire péremptoire entouré d’une discourtoisie et d’un aveuglement qui semblent s’être soudain emparés de l’auteur.

Je n’ai pas dû, pour ce qui me concerne, croiser plus de deux fois le député Aeschliman dans ma vie et n’avoir d’ailleurs jamais échangé la moindre conversation personnelle avec lui et il faudrait que je prenne immédiatement partie dans une querelle que je subodore comme très locale. S’agissant de ses travaux en matière d’analyse d’opinion publique, j’en connais certes l’existence, mais il s’agit d’une science fragile, et à plus d’un an d’un scrutin, j’y porte en vérité très peu d’attention.
Quant à M. Pasqua, il lui est principalement reproché d’avoir été élu aux précédentes élections sénatoriales. Il me semble qu’en démocratie ce sont les électeurs qui décident et, lorsqu’ils se sont pronconés, même si l’on ne partage pas leur choix, il ne me semble pas de bonne pratique républicaine de le contester. S’agissant de notre relation, elle est emprunte de courtoisie mais nous ne nous connaissons pas plus que cela. Je lui reconnais au moins un mérite, c’est celui de la sincérité car, lors que la primaire pour la Présidence du Sénat, il n’a pas cherché à me faire croire qu’il voterait pour moi. C’est une franchise que j’ai appréciée.
Pour conclure, et sincèrement, je ne comprends pas l’emportement qui ressort du billet de Laurent Bervas et qui est teinté de cette veine malsaine du « tous pourris ». J’ai eu la grande chance dans ma vie de traverser beaucoup de milieux professionnels et publics, et aussi beaucoup de strates de la société. L’honnêteté et le souci du bien commun s’y répartissent à peu près proportionnellement tout simplement parce que la vertu n’appartient ni à un courant de pensée ni à une classe sociale, mais elle consubstantielle à la personne humaine.
Allez Laurent, du calme !