Depuis hier soir je suis à Vienne au Comité Exécutif de l’Union Internationale du Notariat. Comme vous le savez, en dehors de ma vie personnelle, j’ai trois autres vies : la politique nationale (le Sénat), la politique locale (Alençon et l’Orne), et le Notariat auquel j’ai consacré 30 ans de vie active. Il reste ma profession. Ma famille professionnelle, celle qui m’a donné ma chance au départ et permis de gravir les barreaux de l’échelle sociale.

Ces rencontres internationales entre praticiens du droit quotidien des citoyens sont riches d’échange d’informations et d’expériences. Mais aussi d’une prise de conscience de la rapidité avec laquelle la vie familiale, patrimoniale et professionnelle de nos compatriotes s’inscrit désormais dans un cadre supranational, souvent européen et même mondial.
Ce constat nous appelle, comme Conseils des familles et des entreprises à offrir des instruments juridiques (l’acte authentique) qui garantissent non seulement l’équilibre, la sécurité, l’organisation et la mise en oeuvre de leurs relations juridiques, mais aussi leur plein effet quel que soit le pays dans lequel elles s’installent successivement.
Nous oeuvrons, entre Notariats, pour que l’acte authentique ait dans tous les pays la même force, celle qui s’attache aux actes de l’autorité publique délivrés sous le sceau de l’Etat.
Si les entreprises savent parfaitement créer elles-mêmes un droit spécifique aux relations contractuelles qu’elles nouent à l’international, les familles ont elles aussi aujourd’hui besoin que les Droits Nationaux se conjuguent mieux. Les notaires s’efforcent, en renforçant leur coopération internationale, à porter, au coeur des relations contractuelles de leurs compatriotes la part d’autorité publique qui leur conférée, en jouant leur rôle de conciliateurs et d’artisans de paix sociale.