La politique a mauvaise réputation. Elle le mérite souvent. Pourtant, quand elle consiste dans la réalisation concrète d’une conviction forte, elle retrouve toute sa grandeur et peut devenir l’oeuvre la plus noble d’une vie. Comme sénateur, comme rapporteur général du budget, comme président de la Commission des finances, puis comme Ministre du Budget, je n’ai cessé, sans grand succès, de rappeler aux gouvernements successifs, la nécessité absolue que l’Etat réduise ses dépenses et les impôts.

Il n’est pas suffisamment enseigné à nos compatriotes que l’impôt est égal aux dépenses et qu’il augmente avec elles. Qu’il est illusoire, voire stupide, de croire que l’on puisse augmenter les dépenses et baisser les impôts. Et que les dépenses de l’Etat engendrent invariablement deux impôts : l’impôt avoué (celui prélevé chaque année) et l’impôt caché (le déficit), celui renvoyé à plus tard, à nos enfants qui devront honorer notre dette. Pour n’avoir pas cessé depuis plus de 15 ans de le rappeler, je me devais, au moins, d’avoir, dès l’origine, mis mes actes en accord avec mes paroles. C’est ce qui me permet d’affirmer qu’il est faux de prétendre qu’il y aurait une sorte de fatalité de la dépense. Ce principe de « moins de dépenses pour moins d’impôts », je me l’applique à moi-même, c’est-à-dire à la ville d’Alençon dont j’ai été le Maire à compter de 1989 et jusqu’en 2002, lors de mon entrée au gouvernement, et dont j’ai eu la charge des finances jusqu’à 2004. Ville aujourd’hui administrée par Christine Roimier, Maire, qui poursuit cette politique.
Vous trouverez en pièces jointes toutes les explications sur le redressement financier de la ville, à fin 2005 :
en francs constants.
Et en francs courants.