Je lis, en rentrant ce soir, après mon Conseil de Communauté, la dépêche de l’AFP de 20h54 réaffirmant que Nicolas Sarkozy ira « bien sûr » en banlieue ! De cela nous n’en doutions pas ! Mais comment cacher que, nous les provinciaux, nous commençons, franchement à nous indigner d’apparaître comme la variable d’ajustement de cette « Ile de France » qui pense, à elle tout seule, incarner la France. C’est une ILE ! Une vraie île ! Pire que la Corse. Les candidats n’y sont plus attendus mais convoqués ! Tans pis, pour une fois, je sors de ma réserve : je trouve insupportable cette suffisance parisienne qui décide de l’actualité, de l’important, de l’accessoire, du vrai, du faux, du nécessaire, du subalterne, des favoris, des outsiders, et au final de … l’élu ! Non ! Nous ne le supportons plus. Et nous déciderons nous même de notre destin. En un mot comme en cent, Nicolas, viens donc à Alençon comme tu as su le faire, en dehors de toute période électorale, tu y rencontreras le vraie France, ce n’est pas la banlieue de Paris. Mais, comme dans toutes les villes de France, il en existe une. Elle est égale en dignité, comme en misère hélas, à celles dont fait tant de publicité. Elle t’accueillera et elle, au moins, elle te respectera.