Ouest-France publie aujourd’hui, sous la plume de Vincent Cotinat un article intitulé « Qui présidera la communauté urbaine ? ». Il apporte des informations utiles notamment sur les compétences respectives de la Communauté, de la ville d’Alençon et des communes. Les personnels gérés, les services rendus à la population, et les flux financiers en résultant illustrent parfaitement l’importance que revêt le scrutin municipal au regard de l’avenir de notre Communauté Urbaine. Pour en être le Président en exercice et le fondateur, je crois cependant nécessaire de signaler que l’hypothèse d’un éventuel désaccord entre la majorité élue de la ville d’Alençon et la communauté urbaine relève, en revanche, de l’imaginaire. Une coopération, dans le consensus, et en confiance mutuelle entre la majorité municipale et la communauté urbaine est absolument indispensable tant pour le bon fonctionnement de la ville et de la communauté que pour le bien-être des habitants. Elle ne s’est d’ailleurs jamais démentie en 40 ans d’intercommunalité et ce au-delà des alternances politiques. Il n’est donc pas approprié de craindre que de savants calculs électoraux puissent contrarier une situation si stable et si conforme à l’intérêt général.

Cela ne fait d’ailleurs que souligner l’importance du scrutin municipal à Alençon car, dans la configuration actuelle, il me semble évident que c’est le candidat proposé par la majorité alençonnaise élue qui sera Président de la CUA. En vertu du pacte, non écrit, mais en vigueur depuis bientôt l’origine. Lequel ne pourra changer, selon moi, que lorsque la taille de la CUA rendra la ville minoritaire sur les critères principaux (démographiques, financiers et autres). Nous avons la chance d’avoir construit l’un des plus beaux outils de coopération de France, n’allons pas l’affaiblir par des hypothèses étrangères à la culture de l’Etablissement Public.
Cet avis me semble avoir toujours été partagé tant par la gauche que par la droite.