Disait Beaumarchais. Chacun s’en souvient pour en en avoir parfois souffert. Voilà que ma nomination à la Commission de Surveillance à la Caisse des Dépôts est immédiatement présentée, par certains calomnieurs, comme la contrepartie de mon vote au Congrès de Versailles. C’est d’abord insultant car, quels que soient les mérites de cette fonction, il ne viendrait à l’idée de personne qui connaît la maison de croire que ce siège puisse constituer une quelconque contrepartie. Les membres de la Commission ne sont connus de personne. Leur fonction n’est assortie d’aucune rémunération, indemnité, ou avantages matériels. Elle est une fonction de confiance pour la protection de l’épargne des Français placée depuis 190 ans sous la protection du Parlement. Le mandat qui m’a été confié vient d’expirer. La convocation de la Commission de Finances adressée, dès la semaine passée, c’est à dire avant le Congrès de Versailles, en fait foi. Le titulaire actuel est Philippe Marini, Rapporteur Général du Budget, lequel a proposé ma candidature, souhaitant retrouver, pour sa part, un peu de temps disponible, en raison de la lourdeur de sa charge. J’exerçais moi-même cette fonction avant mon entrée au Gouvernement en 2002. C’est pourquoi, dès l’an passé, Philippe Marini que je remercie m’avait proposé de la retrouver. Cette désignation n’a donc rien à voir avec le Congrès de Versailles. Je peux prêter serment qu’elle n’a jamais été évoquée ni avec le Président de la République, ni avec le Premier Ministre, ni tout autre collaborateur. Seuls Philippe Marini, membre sortant et Jean Arthuis Président de la Commission des Finances et moi-même en avons parlé ensemble et la Commission m’a désigné à l’unanimité hier (opposition comprise) sans la moindre observation. Je peux aussi prêter serment sur ma vie et sur tous ceux qui me sont les plus chers que je n’ai marchandé avec personne mon vote. J’ai pris ma décision dimanche soir quand j’ai mesuré que j’allais additionner mes voix à celles de la gauche pour faire échouer la réforme. Ce que je me suis refusé à faire. Si c’était à refaire, je le referais. Quant aux calomnieurs professionnels, je leur demande simplement de considérer que s’ils tiennent à ce que leur propre honneur ne soit jamais bafoué qu’ils veillent bien à respecter celui des autres.