Les présidents de départements se sont concertés mercredi sur les perspectives de réforme des institutions territoriales. L’ADF va engager divers travaux (en partie avec l’AMF et l’ARF) afin de mieux peser sur ceux des parlementaires et de la commission Balladur.

Pour ma part ma recommandation a été de rappeler fermement que la réforme du paysage territorial ne saurait relever de la compétence exclusive de l’Exécutif, voire de toutes personnalités désignées par lui.

Que les associations d’élus sont à la disposition du gouvernement pour faire des propositions de réorganisation dès qu’elles connaitront le dessein de l’Etat lui-même quant à sa propre implantation sur le territoire afin d’organiser une offre coordonnée de l’action publique correspondant aux besoins nouveaux des citoyens. Et de confirmer leur disponibilité totale au Parlement pour travailler à ses côtés à cette adaptation territoriale qui relève directement de ses compétences, notamment s’agissant du Sénat de la République constitutionnellement chargé de représenter les collectivités locales. Je regrette que ce texte n’ait pas été retenu, en étant amélioré, car il aurait permis d’affirmer le refus des collectivités de se faire dicter le paysage de leurs provinces françaises par une élite parisienne totalement déconnectée de la réalité du terrain, de se poser en garant d’une offre de service complète au bénéficie des citoyens (sans multiplier les guichets entre l’Etat, la Région, le Département, l’intercommunalité et la commune) et enfin de se mettre à la disposition Parlement pour « qu’il tienne la plume » de cette réforme, comme il avait su le faire pour la LOLF, sauf à constater que ce Parlement ne sert désormais plus à rien quels que soient les efforts faits pour en revaloriser les pouvoirs. Décidément la vie politique est un combat permanent. Et le débat qui a précédé l’élection du Président du Sénat n’a pas été médiocre précisément sur ce sujet.