Le Figaro, ce matin, annonce la candidature d’Alain Lambert à la mission de « chef de file » pour les régionales. Nicole Ameline l’est également. Le journaliste revient sur les nombreux soutiens dont dispose Alain Lambert parlant d’un « cercle de soutiens (…) qui s’est depuis élargi à un grand nombre de parlementaires UMP ». Le journaliste souligne le distinguo fait par Alain Lambert entre chef de file et tête de liste. Il note que « Alain Lambert se dit prêt à élaborer le projet régional en allant au delà du parti majoritaire ». Notre hôte se refuse en effet à parler dès maintenant de la composition des listes, dès lors que le mode de scrutin n’est pas encore connu, pas plus que la date des élections.

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Basse-Normandie : deux anciens ministres en lice Alain Lambert et Nicole Ameline sont candidats à l’investiture pour les régionales. Caen

APRÈS des mois d’hésitations, deux anciens ministres normands se sont déclarés, dimanche dernier, candidats au poste de chef de file de l’UMP aux régionales en Basse-Normandie, région conquise par la gauche en 2004. Alain Lambert, 62 ans, Sénateur et président du conseil général de l’Orne, a, dimanche, précédé de quelques heures Nicole Ameline, 56 ans, député de Honfleur-Deauville, chef de file de l’opposition UMP au Conseil régional.

Les partisans du sénateur de l’Orne ont dégainé les premiers avec un ordre de mission : « Régionales 2010 : donnons mandat à Alain Lambert pour préparer les élections. » Dès le 1er septembre, une partie des députés et sénateurs UMP s’étaient réunis à Saint-Lô pour se pencher sur les élections régionales. Lambert y faisait figure de candidat favori. Le cercle des soutiens à Alain Lambert, sarkozyste historique tendance indépendant, s’est depuis élargi à un grand nombre de parlementaires UMP : sept députés, deux sénateurs de la Manche, dont Jean-François Le Grand, et neuf conseillers régionaux sortants sur douze. Distinguant les notions de chef de file et de tête de liste, les partisans de Lambert souhaitent que lui soit confiée une « mission préparatoire pour bâtir le projet et fixer le mode de sélection des candidats. Il correspond au profil le plus approprié, au regard de ses attributions antérieures et actuelles. » Alain Lambert se dit prêt à élaborer le projet régional en allant au–delà du parti majoritaire : « Il faut dialoguer avec le Nouveau Centre, le MoDem et les socioprofessionnels ». Le MoDem réplique que la candidature de Lambert est loin de « faire preuve de renouvellement et de rajeunissement ».

« Pas d’ambiguïté »

Le sénateur de l’Orne dit « étudier » sa candidature à l’élection cantonale partielle de Putanges prévue en février après la démission du titulaire. Une solution qui assurerait à l’ancien ministre un siège plus sûr que celui dont il dispose actuellement. En 2004, il a arraché Alençon-3 à la gauche avec seulement 16 voix d’avance. Or, depuis, en 2008, la mairie d’Alençon est passée à gauche. Face aux soutiens dont dispose d’emblée son concurrent, Nicole Ameline, chiraquienne devenue sarkozyste, paraît isolée mais reste déterminée « Il n’y a pas d’opposition entre les candidatures. Mais pour moi, pas d’ambiguïté, le chef de file doit être tête de liste ». Et de demander un plan de relance en faveur de l’automobile et du BTP ainsi que des progrès pour le réseau ferroviaire. L’action régionale restera t-elle la seule carte de Nicole Ameline ? Quel que soit le résultat du vote interne à l’UMP, un autre candidat à la tête de liste reste disponible. Philippe Augier, 59 ans, maire de Deauville, centriste sans parti, tait le pan que l’UMP ne pourra truster toutes les têtes de liste aux régionales.

Louis LAROQUE