Selon les Echos, nous devrions avoir 20 propositions à examiner. Trois ne semblent pas emporter l’unanimité du Comité, dont celle de la suppression des cantons. Le péché originel de cette démarche restera cette forme d’arrogance, à laquelle le Gouvernement prête le flan, de s’en remettre à un groupe d’experts pour concevoir une réforme locale, supposant ou soupçonnant les acteurs du terrain incapables d’avancer par eux-mêmes sur le sujet, et accrochés à leurs mandats comme la moule à son rocher ! Nous paierons tout au long des débats à venir cette méthode. Le seul moyen d’effacer ce péché serait de constituer immédiatement, au sein des élus locaux, des groupes de travail supra partisans afin d’analyser ces propositions et de les transformer immédiatement en propositions de lois sans attendre les projets de loi dégénérant indubitablement en bataille rangée des Horaces et des Curiaces !

S’agissant des cantons, au lieu de parler de suppression qui est un terme négatif, ne pourrions-nous pas déjà évoquer un élargissement afin de leur donner un périmètre correspondant à la vie quotidienne de 2009 et non celle d’il y a 2 siècles ! Cela nous permettrait de dessiner des territoires correspondant à une géographie contemporaine et nous obligerait à les identifier clairement avec les habitants.

L’élection simultanée des conseillers régionaux et départementaux me semble raisonnable. Cette voie sera plus facile à suivre au lendemain des prochaines élections régionales qui rééquilibreront les rapports de force politiques entre les différentes sensibilités. Le fait que les candidats élus figurant en tête de liste siègent à la fois au département et à la région me semble offrir la garantie d’une meilleure coordination ente l’action régionale et départementale.

S’agissant des regroupements volontaires, là, le Comité n’a rien inventé. Voilà bien longtemps que les gestionnaires locaux dynamiques attendent que les textes le permettent et que les incitations financières servent les plus audacieux au lieu d’assurer des rentes de situation à ceux qui ne veulent pas bouger. Que la loi autorise et stimule et surtout qu’elle ne fasse rien d’autre, sauf à, encore, nous compliquer la vie !

S’agissant de l’émergence des métropoles, là aussi, ce n’est pas qu’affaire de propositions ou de lois, encore faut-il qu’il existe une volonté sincère de s’unir pour le meilleur et pour le pire. Les marier malgré elles est le plus sûr moyen de faire échouer l’action des collectivités.

S’agissant de faire remonter la compétence générale au niveau de la Communauté, c’est la seule voie à emprunter, il ne suffit que de l’autoriser.

Voilà, au débotté, mes premières impressions à 10.000 kilomètres de la France, à la lecture de la presse matinale !

Bonne journée à tous et surtout n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires !