billets.jpg L’actualité de la crise me fait penser à cette fable célèbre « Le Coche et la Mouche ». Chacun voit pourtant bien que le champ de la crise n’est pas national mais mondial. Pourtant, les Etats, avec tambours et trompettes, annoncent vouloir enfin mettre de l’ordre dans les pratiques bancaires qui conjuguent gaiment faillites et bonus. Conscients des limites de l’exercice, ils ont eu cependant la sagesse de tenter d’élaborer des règles au niveau du G20, forum économique qui représente les 2/3 du commerce et de la population mondiale et plus de 90 % du produit mondial brut. Pas de chance, les décisions prises ont été superbement ignorées. Notamment aux USA. Ce qui montre au passage les limites de l’autorité du nouveau Président. L’Amérique s’arrache d’ailleurs les cheveux sur l’art et la manière d’organiser une nouvelle régulation. S’agit-il de la confier à l’Etat fédéral, à la FED, aux Autorités de marché. La presse déborde de ce sujet. Mais personne ne semble insister sur le lien qu’il faut impérativement établir entre Autorité et Responsabilité. Les conséquences financières des crises doivent être assumées. Si elles le sont par le marché, laissons les règles du marché s’appliquer. Si elles le sont par les Etats, c’est-à-dire par les contribuables, alors confions aux Etats le soin de fixer les règles et de se doter des moyens pour les faire appliquer. Comme le champ de l’activité en question (l’économie et la finance) est largement supra national, la solution passe obligatoirement par des accords multilatéraux respectés et donc exécutoires. La difficulté est qu’il n’existe à ce jour aucun instrument de gouvernance mondiale reconnu par tous les Etats et par leurs citoyens. C’est à cette tâche urgente que nos Etats doivent bien vite s’atteler. Au lieu de s’agiter comme des mouches dans un bocal au risque de perdre toute crédibilité aux yeux de leurs peuples pétrifiés et inquiets pour leur avenir. Ne serait-il pas temps d’en revenir à des préceptes simples tels que : « qui commande paie ! » et « le bruit ne fait pas de bien. Et le bien ne fait pas de bruit ! »