Didier Migaud, premier président de la Cour des Comptes avec qui j’ai eu, il y a déjà 10 ans, l’honneur de porter sur les fonds baptismaux, la LOLF a donné une interview au mensuel Acteurs Publics. Laquelle intervient dans un contexte financier européen particulièrement tendu et mérite donc notre plus vive attention.

Les grandes puissances, dont la France paraissent enfin prendre conscience de la gravité des déficits. Et cela passe notamment, vous l’aurez compris par une maîtrise absolue de la dépense publique.

Or, avant de façonner un quelconque plan d’austérité, nous pourrions pour l’État, comme nous y invite Didier Migaud, exploiter pleinement le potentiel d’un outil de gestion des ressources que nous avons déjà : la Loi Organique sur les Lois de Finances (LOLF).

Des progrès ont déjà été réalisés, le Parlement dispose à présent des éléments susceptibles d’éclairer ses décisions au moment du vote du budget. Pourtant, il nous revient d’aller plus loin et d’appliquer au budget de la sécurité sociale et aux finances locales les principes de responsabilité et de bon sens posés par notre « constitution financière » de l’État.

Il en va de l’avenir et de la réussite de notre grande nation. Pour le rester.