En politique, le plus difficile est de choisir. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle existe.

Joint par Ouest-France, hier soir, après la conférence de presse de François Bayrou, je leur ai communiqué ma décision de ne pas, au final, être candidat à Paris.

Cette décision a été prise avec François Bayrou, après consultation de nombreux Conseillers généraux et amis Ornais, et elle est probablement la meilleure. J’en ai également informé François Fillon avec qui je n’ai jamais cessé d’être en contact régulier.

Mon soutien à François Bayrou est entier. Je veux, avec lui, détruire le mur de Berlin qui sépare la France de gauche et celle de droite. Jamais, je n’adhérerai à cette division simpliste, réductrice et stérile.

Je continuerai donc à travailler à ses côtés sur son concept de Centre pour la France.

Cela justifie-t-il pour autant une candidature sous ses couleurs à Paris ?

La tentation était grande car la 2ème Circonscription de Paris est emblématique de la France, par l’histoire qu’elle porte, par les candidats qui s’y présentent, et surtout  par les réseaux  politiques,  artistiques, intellectuels, et administratifs  qui traversent ces trois arrondissements de la deuxième circonscription, les 5ème, 6ème et 7ème. Même sans aucune chance  véritable d’être élu, pénétrer ces réseaux à l’occasion d’une campagne sans illusions me semblait, continue de me sembler, un trophée fort utile à rapporter dans mon département.

Mais la raison qui empêche François Bayrou de s’y présenter lui-même, m’empêche, également,  au final de présenter ma candidature : cette raison c’est  le danger d’être perçu comme  celui qui s’éloigne, pour ne pas dire qui abandonne,  les électeurs de sa base provinciale. Ce n’était pas mon intention, bien au contraire, mais déjà les échos qui  m’en parviennent de plus en plus forts, de plus en plus insistants, de plus en plus urgents, résonnent de cette inquiétude. Alors il me faut rassurer.

Je ne serai donc pas candidat. Je suis et reste entièrement dévoué au service des Ornais, et ne me séparerai  d’eux que lorsqu’ ils le choisiront ou que nous le déciderons ensemble.

Cela étant, je ne me tairai pour autant.

NON. L’ élection de François Hollande n’a pas réglé les problèmes. Ils ne font que commencer.

C’est pourquoi je resterai, dans le domaine des finances publiques, une sentinelle permanente, veillant à ce que l’essentiel soit préservé. Et je lancerai un cri d’alarme chaque fois que l’avenir de la France me semblera menacé.

Je n’obéirai à aucune consigne ni réflexe partisan.

Ce n’est plus mon registre.

Je veux être utile.

Et pour cela comptez sur moi, dans l’Orne, et à Paris !