En suivant l’actualité, je me dis que pour éviter qu’on s’occupe de ma prostate, j’ai intérêt à vous donner vite des nouvelles de ma colonne cervicale. Je redis cependant comme la semaine dernière, ma réticence à devoir mélanger vie privée et vie publique. Mais l’excellente directrice départementale de Ouest-France Orne, Stéphanie Séjourné m’a convaincu, à 10.000 Kms de distance, que la demande citoyenne était grande en la matière et qu’il était légitime que les électeurs soient informés de la capacité de leurs élus à exercer les fonctions qui leur ont été confiées.

C’est donc à ce titre que je m’y soumets. Cela me permettra, en même temps, d’informer les nombreux amis qui m’ont témoigné leur sympathie chaleureuse et auxquels je n’ai pas encore pu répondre, dès lors que mon bras droit tarde, lui, à me témoigner son obéissance d’avant. Cela étant, il se désengourdit chaque jour un peu plus. Je suis donc rentré de Singapour dimanche matin après presque 14 heures de vol qui se sont bien passées, en termes de sécurité pour mon dos douloureux, mais ce fut quand même une très longue et laborieuse nuit. La température de Paris était moins douce qu’au départ. Le choc thermique fut immédiat et transperça immédiatement un corps qui n’en demandait pas tant.

santéJe n’ai pas encore achevé l’ensemble des examens qui sont nécessaires, mais il se révèle que je dois surtout veiller à ne pas commettre d’imprudence, à ne surtout pas tomber, avant que cette colonne cervicale ne se consolide complètement. La minerve que je porte n’est pas très esthétique mais fort commode pour conserver la tête sur les épaules. Quant au bras droit, il est toujours douloureux à cause d’un nerf qui doit être coincé quelque part et qui diffuse de la douleur jusqu’à l’extrémité où de sympathiques fourmis me rejoignent très souvent. Pour une fois, j’en viens à préférer les cigales, ce qui n’est pas mon réflexe naturel de budgétaire.

S’agissant de ma capacité à exercer mes activités professionnelles et électives, j’estime qu’elle est intacte. Certes, je me déplace de manière très laborieuse, je ne peux pas rester à mon bureau plus d’une petite après midi. Mais en travaillant de chez moi, alternant ordinateur et fauteuil, j’accomplis une journée complète sans difficultés. Je m’éviterai quelques temps les trop longs déplacements en voiture, l’exposition au froid, les gestes brusques, les escaliers, les longues stations debout, les dépôts de gerbes afin de ne pas me retrouver plié en deux pendant une semaine, les serrages de mains trop virils. Le cirage de pompes restant possible.

S’agissant du physique, moyennant une juste modération, le fonctionnement reste efficient. S’agissant du mental, il est plutôt bon. Lorsqu’on mesure ce qu’on a évité de tragique à quelques millimètres près, on trouve le ciel plutôt bienveillant. S’agissant du tempérament, il est apaisé car je n’ai pas la pression des rendez-vous qui se succèdent, avec tous les retards accumulés en fin de journée. Je fais cependant attention, je conserve le souvenir d’un agacement fort de Jacques Chirac, suite à un accident de voiture, qui morigéna un journaliste qui le titillait trop à son goût. Alors Mesdames et Messieurs les journalistes, je vous remercie par avance de bien vouloir me traiter comme de la porcelaine précieuse, ayant déjà subi un choc, et qu’il ne faut pas pulvériser.

S’agissant du sommeil, ce n’est pas l’idéal. Si dans la politique on est formé à traiter des histoires à dormir debout, nous sommes mal préparés à dormir assis. Ce qui reste pourtant, dans mon cas, la position la plus confortable, par préférence à celle horizontale.

Bon je pense que vous en savez assez pour aujourd’hui, me concernant. Vous allez pouvoir reprendre le suivi de l’actualité normale qui semble se situer aujourd’hui au dessous de la ceinture. Pardon de vous avoir un instant incités à remonter vers le haut 😉

Surtout prenez soin de votre santé !