L’Europe est une grande malade. Pourtant elle est l’évident et seul horizon des nations de notre continent. Elle s’est construite, après la guerre, à partir de projets économiques. La politique a suivi ensuite avec toutes les vicissitudes que nous connaissons. L’alliance actuelle des grandes bourses mondiales est un rendez-vous qui ne peut laisser indifférents et muets les vrais européens. Même les libéraux dont je revendique l’appartenance. La position du Président de la Réplique récemment allait dans ce sens, même si sa formulation n’était, pour convaincre, sans doute pas suffisamment précautionneuse de l’économie de marché. Angela Merkel trouva opportunément les mots justes. Jean Arthuis dans un billet, sur son Blog, éclairait utilement la question. Jean-Claude Trichet dans une déclaration récente, jeudi dernier, a plaidé pour une consolidation des marchés boursiers européens, tout en reconnaissant que c’était aux responsables de décider. Les responsables sont des acteurs de marché. Pour les défendre souvent, et recommander qu’on ne leur donne pas d’instructions, je ne suis que plus à l’aise pour leur suggérer de bien réfléchir, avant de créer l’irréversible, afin de rester des bâtisseurs d’avenir d’une Europe qui, jamais, n’a eu autant besoin d’eux.