Comme il a raison ! Jean-Marie Bockel, en homme responsable et de pensée libre et indépendante, estime que le projet de son parti pour 2007 est inadapté aux enjeux actuels. Ce projet « handicape d’emblée », à ses yeux, le futur candidat PS ; on ne va pas s’en plaindre. Pourtant, si ce projet venait à être approuvé par les Français, quelle tristesse pour notre pays et quel danger ! « Une fois de plus, la majorité du PS a fait des concessions à sa gauche. Bien que minoritaire, celle-ci donne le ton », a regretté mon collègue Sénateur dans une interview au Figaro d’aujourd’hui. « Nous nous retrouvons dans la culture de la dépense et de la redistribution publiques, alors que les priorités devraient être de moderniser la France, réformer l’Etat et parachever la décentralisation ». Je n’ai rien à ajouter à cette affirmation.

C’est pourquoi je n’avais pas hésité un instant à signer avec lui l’appel à une « réforme raisonnable » le 3 juillet dernier avec Christian Blanc (app UDF). Jean-Marie souligne : « pour éviter que le pays ne soit dans la rue dès qu’on engage une réforme difficile mais nécessaire, il faudra, sur des sujets comme la protection sociale, une union entre les forces politiques, comme en Allemagne ». Nous sommes encore une fois d’accord. Excusez-nous. Cela étant Jean-Marie Bockel ne trahit pas son camp, puisqu’il indique ne pas avoir encore pris parti pour 2007. Il « attend d’en savoir plus » sur Ségolène Royal qui « doit être clairement une candidate de la gauche moderne à la manière d’un certain nombre de sociaux-démocrates européens qui ne plaisent pas à la gauche du PS. Il ajoute que dans cette hypothèse il pourrait la soutenir, de manière claire et nette ».
Il est bon pour notre démocratie que des élus appartenant à des équipes différentes dialoguent et construisent ensemble un socle de valeurs qui peuvent servir à celui ou celle qui sera choisi, lors de la présidentielle, par les Français, pour réussir la modernisation de la France.

Voir ITW dans le Figaro.