L’indemnité temporaire de retraite (ITR) serait accordée aux 30.600 retraités de l’État établis dans certaines collectivités d’Outre-mer, selon un audit réalisé par l’Inspection générale des finances (IGF) et révélé par « Le Figaro économie » de samedi. Créé en 1952, ce dispositif communément appelé « surpension » prévoit une majoration de retraite équivalant à 35 % de leur retraite aux retraités civils et militaires de l’État qui établissent leur résidence à La Réunion, Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon ou dans les trois collectivités du Pacifique (Nouvelle Calédonie, Polynésie française et Wallis et Futuna. N’en bénéficient pas : la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. Il est ouvert aux seuls retraités de la Fonction publique d’État, quel que soit l’endroit où ils travaillaient. Ceux n’ayant pas servi Outre-mer doivent y avoir séjourné sept mois sans interruption – période probatoire – et ne doivent pas s’absenter du territoire de résidence plus de 40 jours par an ou 80 jours tous les deux ans. Ils sont invités à faire une déclaration annuelle sur l’honneur. Selon l’inspection générale des finances, ce régime a coûté un peu plus de 250 millions d’euros en 2005.

Le rapport de l’audit « recommande l’extinction de l’indemnité temporaire de retraite », car sa « remise en cause est nécessaire », au vu des « situations inéquitables » qu’il engendre.

« Sans modification du système actuel et compte tenu de l’attractivité d’un dispositif, de mieux en mieux connu des retraités potentiels, il faut craindre un alourdissement croissant de la charge budgétaire de cette indemnité », fait aussi valoir l’inspection générale des finances.

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