A lire dans le Figaro Magazine de ce week-end, le point sur l’élection du prochain Président du Sénat. Christine Clerc nous fait partager sa lecture de ce rendez-vous démocratique qu’est l’élection à la Présidence du Sénat. S’agissant de la vitalité de notre démocratie, personne ne pourra, je pense, regretter qu’il y ait débat public et large choix de candidats. Le Figaro Magazine tel Paris-Turf y va de ses pronostics pour juger des chances de chacun, séparant soigneusement les favoris des outsiders. Mais, à l’instar des chevaux sur l’hippodrome, les sénateurs ne s’occupent pas des pronostiqueurs et jouent leur chance dans l’hémicycle ! Pour ma part, je me réjouis d’avoir obtenu une 1ère victoire, celle d’avoir su imposer les idées avant les hommes.

S’agissant de l’exigence d’indépendance, Jean-Pierre Raffarin parle « d’indépendance dans la complémentarité ». La formule est délicate mais pour ma part l’indépendance (tout court) est la capacité à penser séparément de l’exécutif et conserver sa propre ligne quelles que soient les pressions. C’est l’existence même du Sénat qui est au coeur de cet enjeu. Sur cette capacité à prendre son indépendance, je me sens plutôt en tête de course qu’en queue de peloton. S’agissant des discours sur « nos territoires » dont se régalent les favoris, là encore, il faut faire la différence entre la théorie et la pratique. Je ne suis pas élu d’Ile de France. Mais Sénateur d’un département (l’Orne) de moins de 300.000 habitants qui compte plus de 500 communes. Les sénateurs des départements ruraux pourraient me reconnaître une expertise des vrais enjeux de l’avenir du monde rural. Enfin si « notre légitimité est en question » comme le dit Gérard Larcher, c’est à nous de démontrer que nos propres méthodes de travail participent à la vitalité démocratique, que nos scrutins internes sont aussi transparents que ceux auxquels participent l’ensemble des citoyens. Le Sénat doit être une maison ouverte à tous les Français qu’ils soient collectivités, ménages ou entreprises afin qu’ils puissent, de leurs yeux, voir ce qu’on y fait, et vérifier que nous sommes dignes et légitimes pour les représenter. Pour ma part, dans l’article, je suis affublé de la présomption de « témérité », c’est à dire d’une hardiesse sans réflexion ou sans prudence. Il paraîtrait aussi que je me « vante » c’est à dire que je parle avec excès, par exemple de la LOLF. Chère Christine, je pense qu’il n’en est rien, puisqu’il s’agit d’un fait que Didier Migaud co-fondateur de cette constitution peut aisément vous confirmer. Pour le reste, voyez donc le site du « nouvel élan » sous la plume de Philippe Marini, il résume parfaitement l’espoir et la détermination que nous partageons tous deux pour l’avènement d’un Sénat moderne attendu par tous les Français. .

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