La bonne conjoncture a permis une hausse de 12 % des rentrées fiscales sur l’exercice 2005-2006. Pour Georges Bush, l’amélioration de la situation budgétaire prouve que les baisses temporaires d’impôts obtenues du Congrès au début de son mandat ont eu l’effet attendu de relancer la croissance sans priver le Trésor de ressources. Cette présentation vise surtout à rassurer la base conservatrice de son électorat car l’aile droite du parti républicain regrette fort que l’administration Bush ne se soit pas battue davantage depuis 2001 pour réduire les dépenses discrétionnaires fédérales. Elle a bien raison. Paradoxalement, la majorité républicaine du Congrès, sous Bill Clinton, se sentait plus libre de bloquer les initiatives dépensières d’un président démocrate. Il en est résulté l’assainissement des finances et une croissance inespérée. La vertu budgétaire est plus payante qu’on ne le croit.