L’indignation nous a submergés vendredi soir, en apprenant la décapitation d’un enseignant commise à Conflans-Sainte-Honorine. Comment la dominer quand surgit l’innommable ? Mais elle ne suffit plus face à ce cancer social qu’est devenu l’islamisme radical. Seule une immédiate et fulgurante riposte peut apaiser l’anxiété d’une France sidérée par un tel acte de barbarie.

Le corps politique est depuis trop longtemps irrésolu face à l’islam radical. D’un côté, il brandit l’idéal universaliste en invoquant la laïcité et la République pour s’opposer à un fondamentalisme remettant en cause nos principes fondamentaux. De l’autre, il atténue l’intransigeance de ces principes en invitant au pluralisme culturel et religieux, sur fond tacite de repentir postcolonial.

Ces deux approches sont inconciliables voire antagonistes. Le temps est venu d’assumer et de choisir enfin entre l’une ou l’autre. L’acte barbare de vendredi soir nous en donne une terrifiante et historique obligation.

Non, l’islam radical n’est pas soluble dans la République Française. Il doit donc être mis en demeure de quitter son sol et rejoindre les Pays qui le financent, où d’autres qui l’accepteraient. A défaut d’obtempérer, la force publique doit être mobilisée pour l’expulser.

Les prétextes constitutionnels invoqués pour différer cet inévitable dénouement sont dérisoires au moment où notre système judiciaire s’offre le luxe de perquisitionner chez des ministres entièrement engagés sur le front de la guerre contre l’épidémie. La loi suffit, c’est la volonté qui manque. Et une large majorité nationale doit l’encourager.

De tous temps, la France a été une terre d’émigration et elle doit absolument le rester. Cela requiert le respect d’un principe incontournable : celui d’obliger ceux qui aspirent à devenir Français à s’assimiler dans une Nation dont les valeurs ne sont pas négociables. S’ils ne le souhaitent pas, ils n’y sont pas obligés, qu’ils choisissent un autre pays correspondant mieux à leurs attentes.

Quant au passé colonial de la France, finissons-en. Toutes les personnes ayant des origines dans les pays ayant conquis leur indépendance doivent pouvoir revendiquer le droit de s’y établir et d’y vivre en citoyens libres et égaux en droit. Mais si elles choisissent de rester Françaises, alors c’est aux conditions de notre République et non aux leurs. Ce choix doit être clair et sans aucune ambiguïté. La citoyenneté française octroie des droits et elle oblige à des devoirs. Ne pas les accomplir revient à s’exclure de la communauté nationale. Et tacitement accepter d’en être exclu et devoir quitter le territoire.

Ces principes peuvent-ils être effectifs et exécutoires ? Rien ne serait pire que de laisser le sentiment qu’une frange de la population pourrait échapper à la sévérité de l’autorité et de la puissance publique. L’une et l’autre sont investies de la légitimité de la violence légale. Ces formules choquent. Pourtant elles sont au fondement de l’état de droit sans lequel il n’existe ni liberté, ni justice, ni sécurité.

Cette remise à l’endroit de notre ordonnancement public peut-elle susciter des mouvements de protestation  ? Peut-être. Admettons cependant que s’ils doivent se produire, plus tôt sera le mieux, car l’insoutenable décapitation de vendredi soir constitue pour chaque Français, jusqu’au plus profond de notre territoire, la preuve concrète que le nœud gordien du fondamentalisme qui menace d’étouffement notre société doit être enfin tranché. Et que la mort en martyr du professeur de collège n’autorise plus à différer ou reculer.

Le pire n’est pas sûr. L’époque portait jusqu’alors à la légèreté face aux difficultés les plus graves, au renvoi à plus tard des décisions urgentes. Puis la crise sanitaire et survenue, elle a mis à genoux tout ce qui nous semblait intouchable, nos libertés d’aller et venir, nos rencontres familiales, nos loisirs. Alors saisissons-la pour que chacun, sans équivoque, puisse choisir soit d’être Français avec les devoirs qui en découlent, soit d’être étranger, en situation d’invité. Être français c’est adhérer aux valeurs de la République. Être étranger, c’est respecter le droit de son pays d’accueil ou le quitter.