L’action publique est l’affaire de tous les Français. Ceux qui en ont la charge doivent s’appliquer à l’adapter en permanence aux besoins contemporains de nos concitoyens. C’est avec eux que nous pouvons le mieux répondre à cet enjeu de rester au meilleur standard mondial de services publics.

Le concept de transformation, à la différence à ceux de modernisation, rénovation, actualisation, ou adaptation, vise à une « révolution copernicienne » pour réinventer le modèle de fonctionnement public, en utilisant tous les leviers qu’offrent la modernité, l’évolution des sciences et des technologies, et aussi le riche enseignement de la proximité.

Le danger de la mise en oeuvre de ce concept de transformation de l’action publique serait de l’approcher exclusivement par le haut. Inévitablement, les propositions émaneraient séparément des administrations, chaque ministère ayant sa propre approche, le central et le local peinant toujours autant à se comprendre, et nous aurions renouvelé l’exploit d’une énième montagne-réforme accouchant d’une réforme-souris.

Vingt ans après, c’est le même esprit que celui qui soufflait lors de l’adoption de la LOLF qu’il nous faut retrouver pour oser ouvrir un chantier réputé impossible. Un travail collectif transpartisan est indispensable.

Le Colloque organisé cet après-midi par le Conseil National d’Evaluation des Normes (CNEN) en donne l’espoir, il a éclairé le chemin ; le croisement des idées d’universitaires, de hauts fonctionnaires et d’élus donnait envie de nous y mettre tous ensemble, en y invitant la société civile.

Dans la nuit dans laquelle la crise sanitaire nous a plongés, il est précieux de voir des lumières s’allumer au loin pour nous donner le gout d’innover ensemble et de construire un Pays debout, uni dans une volonté collective de tout faire pour donner aux générations futures les mêmes chances que celles de leurs ainés.

Comme l’a écrit le philosophe Ornais Alain : le pessimisme est d’humeur ; l’optimiste de volonté.